Et voilà, le temps file et nous sommes déjà en décembre. Qui dit début de mois dit chronique du Swing mensuel - même si celle-ci sera la dernière des régulières - petit rituel initié il y a de cela deux ans.
À l'époque j'avais un petit peu peur que le titre ne passe pas l'hiver, mais maintenant que celui-ci semble aller bien mieux (puisqu'il se permet même le luxe de sortir de plus en plus en avance), cette chronique n'a plus de raison d'être, d'autant plus que je commençais un peu à tourner en rond quand il s'agissait de donner mon avis.
Donc, sauf exception - du type "Le mariage de Swing", sait-on jamais ? - nous ne retrouverons donc que pour le dernier numéro de cette troisième série de notre bon vieux capitaine à toque de blaireau, dans, j'espère très longtemps (si tant est que le Bazar soit encore actif à ce moment-là) !
À l'époque j'avais un petit peu peur que le titre ne passe pas l'hiver, mais maintenant que celui-ci semble aller bien mieux (puisqu'il se permet même le luxe de sortir de plus en plus en avance), cette chronique n'a plus de raison d'être, d'autant plus que je commençais un peu à tourner en rond quand il s'agissait de donner mon avis.
Donc, sauf exception - du type "Le mariage de Swing", sait-on jamais ? - nous ne retrouverons donc que pour le dernier numéro de cette troisième série de notre bon vieux capitaine à toque de blaireau, dans, j'espère très longtemps (si tant est que le Bazar soit encore actif à ce moment-là) !
L'épisode du mois s'intitule "Magie noire". Une nuit, le Captain Swing fait un horrible cauchemar, dans lequel un bourreau est sur le point de l’exécuter. Il se réveille juste après que celui-ci ait enlevé sa cagoule pour lui dévoiler un épouvantable faciès et lui ait tiré dessus. Peu de temps après, El Guincho arrive à Fort Ontario à bord de son navire. Il apprend à Swing que lui aussi a fait le même rêve, mais que pire, sans l'intervention de ses hommes, il aurait pu en mourir. En effet, alors qu'il était en train de vivre ce cauchemar, il s'est levé de son lit et s'est retrouvé dans une ruelle où l'attendait le fameux bourreau, avec un pistolet à la main. Captain Swing finit par comprendre que tout cela a un rapport avec la destruction d'un navire anglais il y a quelques années. Il se met donc en route pour avertir ses compagnons d'armes de l'époque qu'une étrange malédiction semble s'abattre sur eux. Malheureusement, il est déjà trop tard...
Cet épisode, clairement placé sous le signe du fantastique, est une vraie réussite. En effet, même si l'on sait qu'il ne va rien arriver de bien méchant à ce bon vieux Swing, on est pris par le rythme haletant de l'intrigue et cette course contre la montre de nos trois compères, qui semblent lutter contre un ennemi à la fois omniscient et insaisissable.
Celui-ci d'ailleurs, à la fois charismatique et mystérieux agit comme un véritable moteur dans notre envie de tourner les pages pour connaître le fin mot de l'histoire.
Même si cette histoire de vengeance n'est pas des plus originale, le traitement surnaturel de cette idée par les auteurs (une sorte de malédiction de Toutankhamon à la sauce nouveau monde), fait que l'on passe un formidable moment.
En plus, tant qu'à être dans le fantastique, autant y être jusqu'au cou, puisque la "petite histoire parallèle" habituelle nous montre un Hibou Lugubre qui semble avoir enfin pris le dessus sur Pouik, le chien de Mister Bluff, grâce à une petite statuette du canidé en terre, des aiguilles et la puissante magie ancestrale de son trisaïeul le sorcier. Cette petite touche comique, très "slapstick" dans l'esprit est un parfait pendant du ton un peu plus grave de l'intrigue principale.
Pour ce qui est des dessins, le sempiternel "efficace" que j'utilise tous les mois - ou presque - est encore de mise ici. Tout est fait pour être terriblement lisible et servir l'histoire. Pas de détails inutiles ou esthétisants, pas de cadrage recherché non plus, mais des personnages avec de vraies tronches et fortes personnalités (on a presque l'impression de sentir l'odeur du Guincho dans sa cabine). Ce qui fait que ces histoires - qui ne sont pourtant pas toutes jeunes - n'ont pris aucune ride (à part quelques expressions employées par les personnages), ce qui n'est malheureusement pas le cas de beaucoup de séries de petits formats...
Bref, encore une vraie réussite !
L'aventure d'Ivanhoé de ce mois de décembre a pour titre "Le trésor d'Ely". L'abbaye saxonne d'Ely est connue pour renfermer en son sein, un fabuleux trésor. Le Roi Jean Sans Terre, toujours à la recherche de nouveaux fonds pour sa guerre contre les rebelles saxons, décide de s'en emparer, afin de faire d'une pierre deux coups. Il mandate pour ce faire Roger Mortimer, qui va massacrer tous les moines d'Ely sans qu'aucun de ceux-ci ne parle, ou qu'il ait pu mettre la main sur l'or. Furieux, il va alors terroriser la population saxonne alentour afin de se faire révéler l'emplacement de la cache. Ivanhoé, avertit des exactions de Mortimer et des normands par le jeune Roon, va se mettre en route avec Robin Hood afin d'aller récupérer l'or et surtout donner une bonne leçon à ses ennemis...
Moi qui reproche souvent la complexité des intrigues dans cette série, j'avoue avoir été un peu désarçonné tant celle de ce mois-ci est simple. En effet, ici, il n'y a aucune histoire parallèle pour parasiter la principale : les méchants normands veulent prendre l'argent des gentils saxons. Pour cela, ils vont être méchants (encore plus que d'habitude) et les gentils saxons (le gentil Ivanhoé en tête) vont leur mettre une fessée pour les punir.
Je caricature bien entendu, mais pour une fois, cette histoire est - attention, je vais oser utiliser mon adjectif passe partout pour Ivanhoé, en plus de Swing - efficace ! On va directement à l'essentiel et ça fait du bien ! Peut-être parce qu'il est un peu moins présent dans ce récit, Ivanhoé y apparaît un peu moins "être supérieur" que d'habitude et cela aussi fait du bien. Il est bien entendu toujours aussi noble dans son esprit et ses actes, mais il n'hésite pas utiliser la ruse ou les coups bas quand cela s'avère nécessaire.
Pour les dessins, je vais utiliser des hashtags au lieu de répéter ce que je dis à chaque fois - ou presque : #unpeuguindés #unpeusurannés mais #beauxvisages #magnifiquementrétro.
Après des débuts difficiles à mon goût avec des histoires soit mal calibrées, soit bancales, Ivanhoé a trouvé depuis quelques mois sa vitesse de croisière et nous livre des aventures qui - sans être inoubliables - sont vraiment très agréables à lire. Et après tout, n'est-ce pas tout ce que l'on demande à nos chers petits formats ?
Comme toujours, les deux séries sont entrecoupées par un petit peu de rédactionnel. Nous avons le droit ce mois-ci à la quatrième partie du dossier consacré aux Algonquins. Même traitement que les mois précédents.
Enfin, ce mois-ci, en trois' de couv' Mon Journal nous offre deux strips de Tom Kuss par Dominik Vallet et Jo Hell. Ceux-ci sont bien sympa (les strips ET les auteurs) et permettent de terminer cette très bonne dernière fournée de 2018 dans la bonne humeur.
En conclusion, encore une fois, j'ai passé un très bon moment avec ces deux séries, même si j'ai un gros faible pour Swing, qui est vraiment une très très bonne série, très constante et qui arrive à se renouveler à chaque histoire. Ivanhoé est désormais bien lancé et ne souffre plus du problème de rythme que j'évoquais il y a encore quelques mois. Bref, j'aime cette revue et tant que celle-ci continuera à sortir, je serai au rendez-vous, même si je ne partagerai plus celui-ci avec vous. À un des quatre !
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