mardi 15 août 2017

Le Garde Républicain 7

De retour aux affaires après quelques semaines de vacances. Pour me remettre dans l'ambiance, je continue de rattraper mon retard. Voici donc ma chronique de la septième livraison du Garde Républicain qui, sous cette très belle couverture signée Juan Roman Cano Santacruz, nous propose deux histoires complètes et deux planches humoristiques. À noter que ce numéro est un peu particulier, car d'une part, il accueille dans ses pages le personnage de NuclearMan, créé par Santacruz, et d'autre part, comme indiqué par Terry Stillborn lui-même, les histoires font la part belle au loufoque, ce qui est très rafraîchissant et prouve bien que le concept du Garde peut être mis à toutes les sauces et ne pas moins en rester intéressant.

Dans la première histoire, qui met en scène le Garde actuel, un avion vient de s'écraser sur le Grand-Palais. Le Garde Républicain et Marianne, pensent qu'il s'agit d'un acte terroriste. Ils se rendent donc sur place et découvre un gros monstre bleu qui n'a pas l'air très commode : NuclearMan. S'ensuit un combat épique entre les deux super héros qui verra la moitié de la capitale - et ses principaux monuments - réduits en miettes avant que nos héros ne se rendent compte que NuclearMan n'agissait pas de son plein gré...

Le second récit se déroule durant la campagne d'Égypte. Les français viennent de mettre au jour la fabuleuse Pierre de Rosette. Pressentant que celle-ci est d'une grande valeur historique, il est décidé de la porter jusqu'au Caire afin qu'elle soit étudiée par des spécialistes. Elle est donc chargée sur une felouque qui remontera le Nil, infesté de krokrodiles et surtout d'Anglais. Heureusement, pour la troupe française, le Garde Républicain veille sur elle et est prêt à tout pour que la pierre arrive à destination, même si pour cela il doit affronter le terrible Horse-Guard ! 

Comme indiqué dans l'introduction, ce numéro est clairement beaucoup plus léger que les précédents avec un côté nawak complètement assumé qui fait du bien. Pour autant, même si les histoires sont amusantes, elles n'en sont pas moins bien construites.

La première histoire qui met aux prises NuclearMan et le Garde Républicain est clairement un clin d’œil à certains comics (voire leurs adaptations cinématographique) et à leur propension à rayer de la carte la moitié de la ville lors de la baston finale entre le super héros et le super méchant. Les auteurs ont compris le côté régressif de la chose, comme un enfant qui casserait volontairement son jouet et ont décidé de s'amuser à fond avec.
Les dessins de Santacruz sont réellement magnifiques et complètement dans le style comics classique, ce qui renforce encore le côté second degré de l'histoire. Les scènes d'actions sont très bien rendues et la mise en page est très dynamique. Je ne connaissais pas du tout cet auteur, mais cette histoire m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur son œuvre.

La seconde histoire signée intégralement par la Toto Brother's company, est également de très bonne facture. On a affaire à une histoire d'aventure mâtinée d'humour et comportant un certain suspense (les français vont-ils réussir leur mission ?) et est donc vraiment très prenante. Le contexte historique de la campagne d'Égypte est très intéressant et mériterait que le Garde y revienne.
Le style graphique de cette histoire m'a tout d'abord un peu interpellé, tant il est loin des canons que l'on pourrait attendre pour les histoires du Garde. Mais une fois la lecture entamée, on se laisse porter par le récit - qui pour le coup a un côté vraiment loufoque - et on se rend compte que les dessins le servent à merveille et qu'un autre style que celui-ci n'aurait rien apporté au schmilblick.
Cette histoire est donc une vraie réussite tant le concept de celle-ci - à savoir mélanger le Garde Républicain, du loufoque, un contexte historique et des dessins au style très marqué humour - aurait pu s'avérer casse-gueule. Il n'en est rien - bien au contraire - et on se retrouve en face d'une des meilleures histoires du Garde à mon goût. Bravo les Toto !

Ce numéro est donc complété par deux planches humoristiques mettant en scène le Garde. La première sous les crayons très franco-belges de Mauricet, auteur pour le journal de Spirou - ceci expliquant cela. Le trait est très agréable, mais un peu trop passe-partout à mon goût. Quoi qu'il en soit, le gag n'est pas mal trouvé et m'a fait sourire.
La seconde, signée Amouriq m'a fait un peu penser au travail de Tebo sur Capitaine Biceps (la morphologie du personnage y est pour beaucoup), même si on retrouve ici le genre de gag que l'auteur dessine pour sa série Gladiatorus. Encore une fois, je ne suis pas fan de ce genre de trait, mais là encore, le gag - qui faisait écho à une actualité concernant notre ancien président - est plutôt amusant.
Ces deux gags m'ont donc plutôt plu et je serai ravi d'en retrouver d'autres dans les prochaines parutions du Garde. 

En conclusion, ce numéro placé sous le signe de l'humour est une vraie réussite et permet encore une fois de renouveler le concept du Garde. J'espère que Terry Stillborn nous refera un "spécial humour" dans les années à venir, car j'ai vraiment apprécié la lecture de ce numéro.

Note : 16/20


Vous pouvez vous procurer ce numéro - ainsi que tous les autres opus de la série "régulière" du Garde Républicain sur le site de l'excellente maison d'édition Rivière Blanche. A noter que chaque numéro du Garde dispose de 2 couvertures différentes (A et B). 

Pour que cela soit plus pratique, j'ai référencé toutes mes chroniques du Garde Républicain sur cette page. N'hésitez pas à y jeter un coup d’œil. 

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