J'ai longuement hésité avant de me lancer dans la lecture de "La route de Dune". J'avais été tellement déçu par les préquelles "Avant Dune" et "Dune, la genèse" que cela m'avait bien refroidi. J'ai donc attendu que la déception retombe (ce qui a quand même prit plus de 3 ans !).
Le présent ouvrage est un recueil un peu fourre-tout, où l'on trouvera de la correspondance entre Frank Herbert et diverses personnes, l'article original qui a fait germer l'idée de Dune dans l'esprit de l'auteur, des scènes coupées (comme dans un DVD), des nouvelles inédites du rejeton et de son acolyte et surtout, ce qu'aurait pu être Dune si Herbert ne l'avait pas retravaillé !
Pour mémoire, Dune, est l'un des plus célèbres romans de science-fiction. Dans un futur très lointain, l'épice, une drogue qui a d'incroyables pouvoirs, est la source de la richesse et du pouvoir. On ne trouve cette épice que sur une seule planète désertique et inhospitalière : Arrakis (ou Dune). Suite à un complot des Harkonnens, les Atréides se retrouvent maîtres de Dune. Paul Atréides, qui peut voir l'avenir, devra lutter contre tous ses ennemis, et avec l'aide des Fremens (les indigènes de Dune), sauver l'humanité de sa destruction programmée.
On va passer très vite sur les nouvelles qui sont à mon goût, encore plus mauvaises et ennuyeuses que les livres précédemment cités qui se passent à la même époque, c'est à dire longtemps avant l'histoire originale. Je sauverais juste "Le Murmure des mers de Caladan", qui n'est pas trop mal écrite, même si la fin est bien bidon.
La correspondance de Frank Herbert n'apporte pas grand chose, dans la mesure où, la plupart des lettres se résument aux difficultés pour Herbert de trouver un éditeur pour son livre. En même temps, je n'ai jamais été très fan de correspondance.
Les chapitres coupés, sont dans l'ensemble plutôt pas mal. Certains apportent des informations ou un éclairage nouveau à certains évènements de l'histoire, d'autres moins, mais ils ont au moins le mérite d'être bien écrits. Après, c'est vrai qu'ils ne sont pas indispensables au bon déroulement de l'histoire et je peux comprendre que l'éditeur ait décidé d'alléger un petit peu la somme qu'est Dune. En tout cas, ils ont le mérite de m'avoir donné envie de relire Dune.
Le court roman "La planète de l'épice", a été écrit par Brian Herbert et Anderson, sur la base de notes laissées par Frank Herbert. C'était grosso modo le premier jet d'idées de l'auteur. On y retrouve donc une intrigue qui ressemble à celle qui sera finalement publiée, avec des noms qui nous sont familiers et d'autres qui changeront du tout au tout. Je ne vais pas dire que la lecture de cette petite histoire ne m'a pas plus. J'ai passé un bon moment, mais sans plus. Je suis juste content que d'une part, Frank Herbert est remis dix fois son ouvrage sur le métier et d'autre part qu'il ait eu beaucoup plus de talent que son fils et Anderson réunis. L'histoire est plate, en une seule dimension - comme d'ailleurs les préquelles - et à vrai dire un peu immature dans le style.
Dans l'ensemble, ce livre n'est vraiment pas indispensable, sauf pour les gens comme moi, qui ont fait l'erreur d'acheter "La maison des Atréides", et n'aiment pas avoir des collections incomplètes. Par contre, je pense que j'attendrai encore un moment avant de me lancer dans le nouveau sous-cycle des "Héros de Dune".
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