Aujourd'hui, je vais vous parler de "Unkungfu" de Daniel Selig, un auteur que je ne connaissais absolument pas avant de lire cette bande dessinée. Il s'agit donc de quelque chose de totalement nouveau pour moi. Et j'aime ça.
Ce qui m'a tout de suite attiré ici, c'est la couverture, qui fait très cinéma bis - option bruceploitation - du meilleur effet. Ajoutez à cela que j'ai cru - à première vue - que c'était une nouvelle œuvre de Max (un auteur que j'apprécie particulièrement), l'ouvrage ne pouvait donc que m'attirer l’œil et me donner envie en d'en savoir plus !
Ce qui m'a tout de suite attiré ici, c'est la couverture, qui fait très cinéma bis - option bruceploitation - du meilleur effet. Ajoutez à cela que j'ai cru - à première vue - que c'était une nouvelle œuvre de Max (un auteur que j'apprécie particulièrement), l'ouvrage ne pouvait donc que m'attirer l’œil et me donner envie en d'en savoir plus !
Paris, milieu des années 30. Maurice, un réalisateur de cinéma veut tourner le premier film d'arts martiaux européen. Pour cela, il dispose, d'une part, d'une équipe assez hétéroclite composée de Wei, le chinois qui aura le premier rôle, Kazimir, le cameraman polonais au passé trouble, Katrina la costumière russe, Andréa et Diego, réfugiés espagnols qui assureront les seconds rôles, ainsi que Olivia, chanteuse de jazz et accessoirement fille du maire de Paris et d'autre part, d'une imagination et d'une ambition débordante. Il veut que son film soit un chef d'œuvre qui n'ait rien à envier à Chaplin ou à Eisenstein, mais avec un petit plus : le kung fu de Wei.
Pour cela, ils devront faire face à toute une tripotée de problèmes financiers, judiciaires et autres, mais surtout avec la force de Wei. En effet, celui-ci possède une force innée incroyable qu'il ne sait pas maîtriser, ce qui lui joue des tours à lui et à ses partenaires. Pour pouvoir jouer dans le film de Maurice, il va devoir maîtriser le "unkungfu", l'inverse du kung fu. Y arrivera-t-il ? Le tournage du film sera-t-il bouclé ?
Au niveau du dessin, Daniel Selig est donc a rapproché de Max (l'auteur de Spoty ou de Sombres Ténèbres) voire de Riad Sattouf. Il s'agit d'un trait simple, que l'on sent issu du monde du fanzinat. Pas très fouillé mais diablement efficace et surtout en complète adéquation avec l'histoire racontée ici, qui n'est surtout pas à prendre au sérieux.
La mise en page et les cadrages sont parfaitement dans l'esprit "cinéma" de Maurice, qui vit, respire, dort, mange cinéma. On a donc, en définitive, un dessin bien moins naïf et plus recherché que ce qu'il pourrait laisser paraître au premier abord.
La mise en page et les cadrages sont parfaitement dans l'esprit "cinéma" de Maurice, qui vit, respire, dort, mange cinéma. On a donc, en définitive, un dessin bien moins naïf et plus recherché que ce qu'il pourrait laisser paraître au premier abord.
En ce qui concerne l'histoire, même si l'auteur a décidé de l'ancrer dans un lieu déterminée et une période précise (Paris, les années 30), on sent bien qu'il ne faut pas prendre ça au pied de la lettre. Daniel Selig prend d'ailleurs beaucoup de liberté avec ce cadre de départ, pour pouvoir jouer avec des anachronismes - surtout dans les attitudes ou les modes de pensée des personnages - et ainsi alimenter l'humour et la bonne humeur qui règne tout au long du livre (même si - ATTENTION SPOILER - il y a des morts - FIN DU SPOILER). Je pense que le choix de cet période, avec la montée des extrémismes et autres joyeusetés, permet un gentil petit parallèle avec ce que nous sommes en train de vivre à l'heure actuelle.
Le déroulement du récit est quasiment linéaire - même s'il s'autorise quelques retours en arrière pour nous permettre de mieux connaître et comprendre les personnages - et nous suivons donc du début à la fin les nombreuses et loufoques péripéties que vont rencontrer Maurice et son équipe dans la réalisation de ce film ultime.
Le déroulement du récit est quasiment linéaire - même s'il s'autorise quelques retours en arrière pour nous permettre de mieux connaître et comprendre les personnages - et nous suivons donc du début à la fin les nombreuses et loufoques péripéties que vont rencontrer Maurice et son équipe dans la réalisation de ce film ultime.
En conclusion, je pourrais dire que ce livre - que ce soit au niveau du dessin, ou du récit - est un peu à double tranchant. Soit on va adhérer totalement au deux et passer un très bon moment - comme cela a été le cas pour moi. Soit le trait à la limite de l'amateurisme va rebuter et ne pas permettre de se plonger dans cette histoire qui - en plus - est digne d'un film de série B.
Quand on sait que "Unkungfu" est publié par FLBLB, cela n'a rien d'étonnant, puisque cet éditeur ne semble pas aimer le tiède ou l'entre deux (ce qui est tout à son honneur et nous permet de découvrir de nouveaux auteurs). En tout cas, pour moi, le pari de l'auteur (et de l'éditeur) est plutôt réussi.
Unkungfu de Daniel Selig
FLBLB / 2016
ISBN : 978-2357611047
128 p. / 20€
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