mardi 19 septembre 2017

Cap'tain Swing 281

On est déjà à plus de la moitié de ce déprimant mois de Septembre, c'est donc le moment idéal pour vous parler du dernier numéro sorti du Cap'tain Swing ! le valeureux héros à toque de blaireau, qui représente avec fierté l'espèce en voie d'extinction qu'est le petit format (ou PF pour les intimes).

L'épisode de ce mois de rentrée s'intitule "Cour martiale". Alors qu'il est parti en reconnaissance, le Cap'tain Swing rencontre une colonne de soldats américains, à la tête de laquelle se trouve le Colonel Weston. Celui-ci est en route pour Green-Flat, où il doit prendre le commandement de la garnison après la mort suspecte de son prédécesseur. Bien conscient qu'il ne pourra pas enquêter sur ce qu'il s'est passé en même temps qu'il dirige ses troupes, le colonel demande à Swing de le remplacer dans ses investigations. Malheureusement, alors que Weston et Swing sont seuls, le colonel est assassiné. Les soldats présents sur le camp n'ayant vu personne s'approcher de la tente, ils ne peuvent faire autrement que d'accuser le Cap'tain Swing et de l'emprisonner en attendant de le faire exécuter. Heureusement pour Swing, Hibou Lugubre et Mister Bluff ne sont jamais loin et vont réussir à le libérer. Swing va mener l'enquête et découvrir qu'il y a des traîtres au sein même de l'état-major...

Comme toujours, j'ai passé un très bon moment en compagnie des Loups de l'Ontario. Le dessin est toujours aussi agréable à l’œil et efficace. Le scénario est bourré de péripéties et ne présente aucun temps morts.  
J'ai trouvé cet épisode de Swing particulièrement intéressant car pour une fois, le Cap'tain Swing semble un peu tomber de son piédestal et voir sa réputation mise à mal. Bien entendu - et fort heureusement - cela ne sera que passager et notre héros à toque de blaireau retrouvera toute son aura à la fin de l'aventure. 
L'autre "plus" de cette histoire, est le personnage de Stinky, le codétenu de Swing, qui au premier abord paraît être une crapule sans foi ni loi, puis, chemin faisant, se révélera être un très bon allié de circonstances pour Swing, Hibou Lugubre et Mister Bluff. Il permet d'ailleurs de briser la routine de ce trio et lui insuffle une autre dynamique qui est des plus intéressantes.
En ce qui concerne les adversaires du Cap'tain, dès les première cases on se doute de qui est le traître, car comme d'habitude, celui qui ne sourit pas lorsqu'il rencontre Swing à forcément quelque chose à cacher ou à se reprocher. Ici, on n'échappe pas à la règle, mais le récit est tellement dense, que cela n'est pas très important.

L'épisode d'Ivanhoé a pour titre : "La caraque de Venise". Alors qu'il joute pour le plaisir avec un ami, Ivanhoé a le déplaisir de voir arriver sur ses terres une troupe de soudards menée par un noble normand qui s'en prend à Rowena, avant de le faire bastonner et de fuir devant la résistance des hommes d'Ivanhoé. Jurant de venger l'offense faite à sa femme par cet étranger, Ivanhoé va partir à sa recherche, avec pour seul indice, la particularité physique de l'homme : des yeux vairons. Après des jours de traque, Ivanhoé rentre bredouille. Quelques temps plus tard, il apprend qu'un important personnage va bientôt quitter York pour se rendre chez le roi Jean. Ne disposant que de cette piste, il se lance à la poursuite de l'homme. En chemin, il se rend à l'ermitage de Frère Tuck et découvre que celui-ci est attaqué par un groupe de soldats normands, dirigé par un mystérieux homme portant un masque. Ayant reconnu celui qu'il cherche, Ivanhoé se lance dans la bataille et met les normands en déroute. Malheureusement, son ennemi réussit à se sauver. Dans sa fuite, il abandonne néanmoins sa cape dans laquelle Ivanhoé découvre un message indiquant qu'un navire chargé de richesses va remonter la Tamise jusqu'à Londres. Comprenant qu'il peut alors faire d'une pierre deux coups, Ivanhoé décide de s'emparer du vaisseau...

J'avais été un peu déçu par l'épisode du mois dernier, et je dois avouer que j'ai un peu hésité avant de lire celui-ci. Je l'ai feuilleté vite fait et la vue d'un homme masqué complètement anachronique m'a décidé à me lancer. Et je n'ai pas regretté.
Les dessins sont toujours aussi somptueux et cette fois-ci un peu moins statiques. Malgré tout, je trouve qu'ils accusent quand même leur grand âge. 
Le scénario est également à la hauteur ce mois-ci, même si comme cela a déjà le cas il y a quelque mois, on a l'impression que les auteurs se sont souvenus au dernier moment qu'ils ne disposaient que cinquante pages pour faire tenir un récit qui n'aurait pas été à l'étroit dans soixante-quinze. On ne voit donc intervenir la fameuse caraque qu'à quelques pages de la fin, sa prise et le combat qui s'ensuit étant torché en quatre planches et la conclusion plus qu'abrupte. Cela est très dommage, car le personnage de Darmoor, le "méchant" aux yeux vairons est très intéressant, attise la curiosité et aurait mérité un autre développement voire peut-être de devenir une des Némésis d'Ivanhoé.
Par contre,  l'explication quant à son costume de super-héros médiéval est assez tirée par les cheveux et tombe d'ailleurs comme un cheveu sur la soupe (er-héros, haha). Comme si les auteurs avaient reçu un cahier des charges dans lequel devait figurer un homme masqué et qu'ils n'avaient pas trop su comment faire pour satisfaire ce desiderata. Quoiqu'il en soit, même très mal exploité, cela reste une vraie curiosité.

Comme de coutume, ce numéro de Cap'tain Swing est complété par deux dossiers en rapport avec la Guerre d'Indépendance des États-Unis. Il s'agit pour ce mois-ci du "Comte de Barras" et de "La France dans l'Indépendance des États-Unis". Sans doute du copier/coller de Wikipédia, donc sans intérêt.
En troisième de couverture, nous retrouvons une aventure de "Blurp ! L'homme de Crô-Nembour" par Dominik Vallet et Jo Hell, qui nous ont habitué à mieux que ce soit au niveau du scénario ou du dessin. Dommage car j'aime bien ce personnage et les jeux de mots laids qui sont sa marque de fabrique.

En conclusion, ce numéro de septembre est un très bon cru. Les épisodes de Cap'tain Swing et d'Ivanhoé sont de très bonne facture et riches en rebondissements et m'ont fait passer un très bon moment. Vivement le mois prochain !

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