Aujourd'hui, je vais vous parler du neuvième numéro du Garde Républicain, avec au programme, comme cela est désormais la tradition, deux histoires mettant en scène deux incarnations différentes du Garde. La première nous projette en 1812 sous le règne de Napoléon 1er et durant la désastreuse retraite de Russie, la seconde se déroulant en 1954 en Indochine, et plus précisément à Diên Biên Phu. Un bien joli programme donc.
Mais ce n'est pas tout ! Ce numéro propose du lourd au niveau des artistes impliqués, jugez plutôt : François Corteggiani (dessinateur et surtout scénariste prolifique de Pif, L'Archer Blanc, ou encore la jeunesse de Blueberry) et Luciano Bernasconi (l'un des papas de Wampus ! - entre autre chose) pour la première et Thierry Olivier et Jean Depelley (auteur entre autre d'une impressionnant biographie de Jack Kirby) pour la seconde ! Étais-je impatient de lire cet opus ? Plutôt oui !
La première histoire - qui se déroule donc en 1812 - s'intitule "Le soldat de Napoléon". Alors qu'ils sont à la recherche d'un abri et de quelque chose à se mettre sous la dents, deux déserteurs de la Grande Armée de Napoléon sont surpris et massacrés par un groupe de cosaques. Quelques temps plus tard, l'armée en retraite est également attaquée par des soldats russes d'un genre très particulier : des ours-garous ! Heureusement, le Garde Républicain veille au grain et parvient à les mettre en déroute. Bien décidé à savoir qui est à l'origine de ces étranges combattants, il va se lancer à leur poursuite et faire la connaissance du Docteur "Schlampe"...
Le scénario de François Corteggiani - tout en étant assez classique dans son développement - est très bon. Le fait de faire intervenir un côté fantastique avec ces ours-garous issus de manipulation génétique avant l'heure est une très bonne idée, car cela permet de nous éloigner de l'affrontement attendu entre le Garde et son pendant adverse - ici russe.
Côté dessin, bien que pratiquement octogénaire, Luciano Bernasconi est toujours au niveau. Mis à part le plaisir de le retrouver ici, il faut souligner la grande qualité de son trait et surtout son art de la mise en scène, grâce au différents cadrages qu'il utilise, ainsi que grâce au découpage très recherché de ses planches. Bravo Monsieur Bernasconi, et merci !
Pour faire la fine bouche, je signalerai deux petits points qui me gênent. Le premier concerne la police utilisée lors des récitatifs qui est très étroite et qui rend sa lecture difficile, d'autant plus lorsqu'elle est sur fond bleu. L'autre chose concerne l'encrage que je ne trouve pas assez appuyé sur certains passages et qui semble presque "mangé" par la couleur.
La seconde histoire, qui a pour titre "Bienvenue à Diên Biên Phu, se passe en 1954. Le Garde Républicain a été envoyé dans ce coin d'Indochine pour soutenir le moral des troupes et surtout couper la route du ravitaillement entre le Viet Minh et la Chine. Alors que Le Garde Républicain prend en chasse un soldat vietnamien, il est capturé par la dangereuse Lotus Rouge, une espionne chinoise dont il a déjà croisé la route en Corée quelques années plus tôt. La situation s'annonce plus que compliquée pour lui...
Après la Guerre d'Algérie abordée - de fort belle manière - dans le numéro précédent, le Garde Républicain se frotte ici à l'autre grosse colonie perdue par la France après la seconde guerre mondiale, mais de façon totalement différente. Alors que l'histoire de Faouz B. et Jébédaï était plus dans l'introspection et les non-dits, celle de Jean Depelley et Thierry Olivier penche franchement vers le comics pur jus. De l'action, des rebondissements et des personnages hauts en couleurs sont au menu de cette histoire, qui est finalement plus grave qu'elle n'y parait.
Le scénario est très bien écrit et tient parfaitement la route. Le fait que Jean Depelly fasse intervenir des personnages que le Garde a déjà rencontré en Corée (Lotus Rouge et Yankee Fighter) est une très bonne idée, même si à cause de cela, on souhaite désormais lire l'histoire en question qui n'existe pas encore ! L'auteur arrive également à inscrire parfaitement cette petite histoire dans le déroulement de la grande Histoire et le rôle particulièrement trouble des États-Unis dans cette guerre, bien avant leur implication au grand jour - pour le résultat que l'on sait. Cela étant parfaitement illustré ici par les relations entre Yankee Fighter et son supérieur.
Au niveau du dessin, on a affaire à du Thierry Olivier de compétition, au sommet de sa forme et de son art, d'autant plus qu'il s'est ici réellement éloigné de ses domaines de prédilection que sont l'horreur et le fantastique. Les scènes d'action sont bien rendues, les personnage immédiatement reconnaissables et bien campés, et la mise en scène très dynamique. Bref, du très bon boulot.
Mais ce n'est pas tout ! Ce numéro propose du lourd au niveau des artistes impliqués, jugez plutôt : François Corteggiani (dessinateur et surtout scénariste prolifique de Pif, L'Archer Blanc, ou encore la jeunesse de Blueberry) et Luciano Bernasconi (l'un des papas de Wampus ! - entre autre chose) pour la première et Thierry Olivier et Jean Depelley (auteur entre autre d'une impressionnant biographie de Jack Kirby) pour la seconde ! Étais-je impatient de lire cet opus ? Plutôt oui !
La première histoire - qui se déroule donc en 1812 - s'intitule "Le soldat de Napoléon". Alors qu'ils sont à la recherche d'un abri et de quelque chose à se mettre sous la dents, deux déserteurs de la Grande Armée de Napoléon sont surpris et massacrés par un groupe de cosaques. Quelques temps plus tard, l'armée en retraite est également attaquée par des soldats russes d'un genre très particulier : des ours-garous ! Heureusement, le Garde Républicain veille au grain et parvient à les mettre en déroute. Bien décidé à savoir qui est à l'origine de ces étranges combattants, il va se lancer à leur poursuite et faire la connaissance du Docteur "Schlampe"...
Le scénario de François Corteggiani - tout en étant assez classique dans son développement - est très bon. Le fait de faire intervenir un côté fantastique avec ces ours-garous issus de manipulation génétique avant l'heure est une très bonne idée, car cela permet de nous éloigner de l'affrontement attendu entre le Garde et son pendant adverse - ici russe.
Côté dessin, bien que pratiquement octogénaire, Luciano Bernasconi est toujours au niveau. Mis à part le plaisir de le retrouver ici, il faut souligner la grande qualité de son trait et surtout son art de la mise en scène, grâce au différents cadrages qu'il utilise, ainsi que grâce au découpage très recherché de ses planches. Bravo Monsieur Bernasconi, et merci !
Pour faire la fine bouche, je signalerai deux petits points qui me gênent. Le premier concerne la police utilisée lors des récitatifs qui est très étroite et qui rend sa lecture difficile, d'autant plus lorsqu'elle est sur fond bleu. L'autre chose concerne l'encrage que je ne trouve pas assez appuyé sur certains passages et qui semble presque "mangé" par la couleur.
La seconde histoire, qui a pour titre "Bienvenue à Diên Biên Phu, se passe en 1954. Le Garde Républicain a été envoyé dans ce coin d'Indochine pour soutenir le moral des troupes et surtout couper la route du ravitaillement entre le Viet Minh et la Chine. Alors que Le Garde Républicain prend en chasse un soldat vietnamien, il est capturé par la dangereuse Lotus Rouge, une espionne chinoise dont il a déjà croisé la route en Corée quelques années plus tôt. La situation s'annonce plus que compliquée pour lui...
Après la Guerre d'Algérie abordée - de fort belle manière - dans le numéro précédent, le Garde Républicain se frotte ici à l'autre grosse colonie perdue par la France après la seconde guerre mondiale, mais de façon totalement différente. Alors que l'histoire de Faouz B. et Jébédaï était plus dans l'introspection et les non-dits, celle de Jean Depelley et Thierry Olivier penche franchement vers le comics pur jus. De l'action, des rebondissements et des personnages hauts en couleurs sont au menu de cette histoire, qui est finalement plus grave qu'elle n'y parait.
Le scénario est très bien écrit et tient parfaitement la route. Le fait que Jean Depelly fasse intervenir des personnages que le Garde a déjà rencontré en Corée (Lotus Rouge et Yankee Fighter) est une très bonne idée, même si à cause de cela, on souhaite désormais lire l'histoire en question qui n'existe pas encore ! L'auteur arrive également à inscrire parfaitement cette petite histoire dans le déroulement de la grande Histoire et le rôle particulièrement trouble des États-Unis dans cette guerre, bien avant leur implication au grand jour - pour le résultat que l'on sait. Cela étant parfaitement illustré ici par les relations entre Yankee Fighter et son supérieur.
Au niveau du dessin, on a affaire à du Thierry Olivier de compétition, au sommet de sa forme et de son art, d'autant plus qu'il s'est ici réellement éloigné de ses domaines de prédilection que sont l'horreur et le fantastique. Les scènes d'action sont bien rendues, les personnage immédiatement reconnaissables et bien campés, et la mise en scène très dynamique. Bref, du très bon boulot.
En complément de ceux histoires, comme cela est désormais la tradition, nous avons le droit à un supplément humour mettant en scène le Garde Républicain. Dans ce numéro, nous avons donc droit à une histoire - plutôt sympa - en une planche signée Amouricq.
Le tout est complété par des dessins signés Cyril Munaro (déjà vu ici) et Romain Gondy (le dessinateur de Fishman strip qui parait dans Cap'tain Swing !).
Avec la chronique de ce neuvième opus du Garde Républicain, je suis désormais à jour en ce qui concerne la série. Je vais maintenant rattraper mon retard avec les "annuels" et les hors-série. À bientôt donc pour la suite des aventures du Garde Républicain !
Note 16/20
Vous pouvez vous procurer ce numéro - ainsi que tous les autres opus de la série "régulière" du Garde Républicain sur le site de l'excellente maison d'édition Rivière Blanche À noter que chaque numéro du Garde dispose de 2 couvertures différentes (A et B).
Pour que cela soit plus pratique, j'ai référencé toutes mes chroniques du Garde Républicain sur cette page. N'hésitez pas à y jeter un coup d’œil.
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