Et voilà, déjà le dernier numéro de l'année pour ce bon vieux Cap'tain Swing. Est-ce que ce sera le dernier numéro tout court ? Seul l'avenir - et le mois de janvier - nous le dira. Mais à mon avis, ce petit format a la peau aussi dure que Pouik et vu qu'il reste normalement encore une toute petite dizaine d'épisodes non publiés dans cette série, on devrait encore entendre parler de lui l'année prochaine - et Le Bazar sera au rendez-vous. Quoiqu'il en soit, voici ma petite chronique concernant ce numéro 284.
L'épisode de Cap'tain Swing s'intitule "Le deuxième convoi". Cap'tain Swing, Mister Bluff et Hibou Lugubre rendent visite à leur vieil ami Mister Robson, un riche propriétaire terrien qui lutte pour la liberté en fournissant des vivres à l'armée rebelle. Swing est alors invité par ce dernier à participer à une course hippique. Il hésite jusqu'à ce que Betty, qui l'a rejoint le pousse à accepter. Pendant ce temps-là, Mister Bluf retrouve son amie Felicity. Alors que celle-ci veut lui confier quelque chose, elle est grièvement blessée par balle. Le lendemain, lors de la course, c'est au tour de Swing d'être victime d'un coup de feu - qui heureusement ne fait que blesser son cheval. Cela fait beaucoup pour les trois hommes qui décident de dénicher le coupable. D'autant plus que, dans le même temps, Mister Robson leur a appris qu'un convoi de ravitaillement à destination des combattants américains était tombé dans une embuscade peu de temps auparavant, sans aucun doute à cause d'un traître. Et si toutes ses affaires étaient liées ?
Comme cela est toujours le cas avec Swing, j'ai vraiment passé un très bon moment. Même si l'histoire est très classique, à savoir : un traître avec une gueule de traître, un secret et les anglais qui traînent dans le coin, elle n'en est pas moins captivante car - pour une fois - ledit traître arrive assez tard dans l'histoire, ce qui permet de s'interroger sur tous les autres personnages qui paraissent du coup, trop polis pour être honnêtes. À part ça, comme de coutume, l'histoire est menée tambour battant et les mini intrigues qui se développent en parallèle permettent de réellement étoffer le récit et le rendre encore plus riche.
En ce qui concerne les dessins, là encore, tout est de très bonne facture. Les personnages sont très bien réussis, les paysages bien détaillés, les scènes d'action bien rendues et le traître a une vraie sale gueule. Que demandez de plus ?
L'épisode d'Ivanhoé a pour titre "Vengeance, Carliff !". Alors qu'ils rentrent à Rotherwood, Ivanhoé et Robin s'arrêtent chez leur ami Claerg le bûcheron. Ils apprennent de la bouche de Katrin, l'épouse de Claerg, que celui-ci s'est rendu à Nottingham, pour livrer du bois et qu'il n'est toujours pas revenu. Celle-ci pressent que quelque chose est arrivé. Pendant ce temps, la foire annuelle de Nottingham a commencé et le bailli du roi, Thomas Carliff a décidé d'imposer une taxe à l'entrée de la ville pour tous les saxons. Alors qu'ils allaient repartir, Robin et Ivanhoé voient arriver un Claerg mal en point, jeté sur le dos de sa mule. Ivanhoé promet de faire payer cela à Carliff. Le temps passe et la liste des témoignages des exactions de Carliff s'allonge. Ivanhoé décide donc d'intervenir. Après lui avoir donné une bonne leçon au bailli dans l'enceinte même de Nottingham, le saxon décide de frapper un grand coup en attirant Carliff (dont la cupidité est légendaire) et ses hommes hors de la ville, dans la demeure même de Claerg en lui faisant miroiter la pierre philosophale...
J'ai beaucoup apprécié cet épisode d'Ivanhoé, car pour une fois, on a l'impression que le scénariste a pris conscience du nombre de pages qu'il avait à sa disposition et n'a pas bouclé l'histoire avec un dénouement à la wanegaine. Au contraire, alors que l'on pense que le premier plan d'Ivanhoé va durer jusqu'à la dernière page, il nous surprend complètement en en concoctant un deuxième. J'ai donc trouvé cet épisode très prenant et plein de rebondissements. Je me suis vraiment régalé.
Les dessins sont comme à l'accoutumé de très bonne facture. Les visages des personnages sont magnifiques et les décors, bien que très sobres, sont très bien réalisés. On a réellement l'impression de lire des versions dessinées des films hollywoodiens des années 40/50 avec leurs décors de carton-pâte et les acteurs en collants moule-burnes. Et comme j'aime beaucoup ces films-là, je suis aux anges avec ce genre d'histoire !
Le numéro est complété par la quatrième partie de "La France dans l'indépendance des États-Unis" que je n'ai bien entendu pas lu, mais qui est à suivre.
En troisième de couverture, nous retrouvons Tom Kuss de Jo Hell et Dominik Vallet avec un gag déjà paru dans le numéro 278 de juin de cette année ! En même temps, cela était déjà le cas avec celui du mois dernier qui reprenait le gag du numéro 256 d'août 2015...
Par contre, à ma connaissance, le gag de Fishman de Romain Gondy et Dominik Vallet, est quant à lui inédit et comme toujours sympathique.
En conclusion, j'ai encore une fois passé un très bon moment de lecture avec ce numéro. L'aventure de Swing était pleine de rebondissements et celle d'Ivanhoé très prenante. Bien entendu, ce genre de publication n'est pas à mettre entre toutes les mains et s'adresse malheureusement plus aux nostalgiques qu'aux néophytes. En tout cas, vivement le prochain numéro !
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