Pour ma dernière chronique de cette année 2017, j'ai choisi de vous parler une fois de plus du Garde Républicain, mais pas n'importe lequel, non. Mais de celui qui est l'œuvre du maître Jean-Yves Mitton. Un peu plus d'un an et demi après un premier tome très enthousiasmant, voici enfin le second et dernier tome de cette histoire hors-série (et hors-norme) du Garde Républicain.
2054. Alors que le Bakchishtan vient de remporter la finale de la coupe du monde de football aux dépends de la France, Motaasseeb, chef de La Spirale, une milice terroriste qui a renversé le gouvernement, apparaît sur les écrans géants du stade. Il exige du Président de la France et de l'Émir du Bakchishtan qu'ils lui remettent à la fois la force nucléaire de la France et les puits de pétrole bakchistanais. Si cela n'était pas fait dans l'heure à venir, le stade et tous ses spectateurs seraient réduits en cendres par une bombe atomique.
En parallèle, Bricolo, Doc "Troufignac" et Gavroche engagent une course contre la montre pour se rendre au Stade de France et déjouer les plans des terroristes. Tandis que, le Garde Républicain pénètre dans le quartier général de La Spirale, bien décidé à en finir avec Motaasseeb, responsable - croit-il - de la disparition de son ancienne fiancée. Il découvre alors que celle-ci est sous l'emprise du chef de La Spirale et manque lui-même d'y succomber. Heureusement, l'intervention de Marianne le fait revenir à lui et à sa mission : éradiquer La Spirale et sauver la France...
Comme pour le premier tome de cette version 2054 du Garde Républicain, j'ai passé un très agréablement moment de lecture. Pour être franc, j'avais un peu l'impression d'être en train de lire une adaptation dessinée d'un film d'action américain des années 80 (les meilleurs à mon goût). Comme une version francisée de Robocop mâtinée d'Archer Blanc. Un cocktail détonnant, mais ô combien efficace !
Comme de coutume avec Jean-Yves Mitton, cette histoire est d'abord un vrai plaisir pour les yeux tant le trait y est clair, maîtrisé et dynamique. Comme dans le tome précédent, le cadrage et le découpage des planches très soignés y sont pour beaucoup pour dans cette réussite. Les planches sont belles, énergiques et variée dans leurs compositions, tout en restant d'une lisibilité incroyable.
Les personnages sont magnifiquement représentés et tout de suite identifiables. Les décors ne sont pas en reste non plus, et le mélange Paris actuel / Paris futuriste fonctionne à merveille.
À noter également le travail de colorisation de Reed Man qui apporte vraiment une dimension supplémentaire aux dessins du maître.
Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, elle est dans la continuité du premier tome : à savoir un futur dystopique qui nous renvoie étrangement à des préoccupations bien actuelles. Elle est à la fois complètement dans l'esprit du Garde Républicain, tout en portant indéniablement la patte de Jean-Yves Mitton (notamment grâce à sa science des dialogues).
L'alternance entre les trois principaux fils de l'histoire (le stade piégé, la course contre la montre de Bricolo, Doc "Troufignac" et Gavroche, et le combat du Garde Républicain et Marianne) nous tient en haleine jusqu'au dénouement final et ne nous réserve que très peu de temps morts.
Ce second tome conclut donc en beauté ce run hors-série du Garde, qui, de par son format d'une part et son auteur d'autre part, fera date dans l'histoire de ce personnage.
Note : 15/20
Vous pouvez vous procurer ce tome (13€ + fdp), ainsi que le premier en utilisant le bon de commande ci-dessous, ou en passant par la page facebook du Garde. Pour les numéros de la série régulière, je vous invite à consulter le site de Rivière Blanche.
Et comme toujours, vous pouvez retrouver toutes mes chroniques des publications du Garde Républicain sur cette page.
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