Avec une petite semaine de retard, voici que débarque ma traditionnelle chronique du numéro mensuel de Cap'tain Swing. L'une des deux derniers petits formats encore existants, l'autre, Akim étant de retour dans les kiosques depuis quelques mois seulement. J'ai beaucoup aimé la couverture de ce numéro qui présent ce qui semble être le cadavre de ce pauvre Mister Bluff (avec Pouik qui hurle à la mort) et un Swing complètement désemparé !
L'épisode du mois s'intitule "Les quatre qui devaient mourir". Alors que le lieutenant Kerrington doit conduire sa troupe à Saratoga, son guide meurt d'une mauvaise chute de cheval. Ne connaissant pas la région, il part demander de l'aide à Fort Ontario. Le Cap'tain Swing se propose alors de lui servir de guide. Le lendemain, quand ils se rendent où la troupe devrait les attendre. Malheureusement, celle-ci a été anéantie par les anglais. Suivant les traces, ils découvrent que deux patriotes Berner et Novak accompagnent les tuniques rouges en toute tranquillité. Parvenant finalement à mettre la main sur les deux traîtres, Cap'tain Swing, Mister Bluff et deux autres compagnons votent la peine capitale pour Berner et Novak. Quelques jours plus tard, le fils de Berner arrive à Fort Ontario où Swing lui apprend la mort de son père, mais pas dans quelles circonstances celle-ci a eu lieu. Peu de temps après, Mister Bluf se fait tirer dessus et est laissé pour mort avec un étrange mot accroché sur le corps : "Et d'un". Comprenant que lui et deux autres juges de Berner et Novak sont en danger, Swing part pour les prévenir...
Ce mois-ci encore, la qualité du scénario de cette aventure de Swing est très bonne. L'histoire pleine de rebondissements, d'action et de quelques pointes d'humour est très prenante. Bizarrement, alors que celle-ci débute sur un ton grand-guignolesque avec le trio Mister Bluff, Hibou Lugubre et Pouik, l'atmosphère y est un peu plus grave que d'habitude ensuite. Le fait que Swing fasse exécuter les traîtres et n'ose dire la vérité au fils de Berner y est pour beaucoup.
J'ai beaucoup apprécié également le fait que jusqu'au bout de l'histoire nous ne sachions pas qui est le meurtrier qui a jurer de se venger des quatre juges. Cela permet d'entretenir le suspense et de tourner les pages encore plus vite que d'habitude.
Côté dessins, rien à redire également. La qualité est au rendez-vous, que ce soit dans les scènes d'actions ou drôles, dans les décors ou les personnages, tout est parfaitement exécuté. Mois après mois, je me rend compte que cette série est vraiment de très haut vol et n'a pas pris une ride.
L'histoire d'Ivanhoé de ce mois de mars a pour titre "Maid Mariane". Tandis qu'ils se rendent dans la Forêt de Sherwood, Ivanhoé et quelques compagnons aperçoivent un pauvre saxon poursuivit par des normands. Wamba, le fou, reconnait alors son oncle Pich Glumly. Finalement sauvé par Ivanhoé et ses amis, Pich leur apprend que le shérif de Lewes, le difforme Bancroft fait régner la terreur dans sa ville en exécutant à tour de bras les saxons qui osent le défier. Il leur explique également que la rébellion de Lewes est menée par une femme mystérieuse, qui se fait appeler "Maid Mariane". Celle-ci a d'ailleurs besoin d'Ivanhoé pour pouvoir mettre fin à la tyrannie de Bancroft. Ivanhoé accompagné de Robin - qui est très intéressé et intrigué par Mariane - ainsi que quelques compagnons vont se mettre en route pour Lewes, déguisés en poissonniers, afin de sonner la révolte...
Le scénario de cette histoire est comme toujours avec Ivanhoé très bon. Le fait d'introduire Lady Mariane et de faire évoluer la situation des personnages (Robin va se marier avec elle dans le prochain épisode) permet de retrouver l'ambiance des feuilletons et leur fameux "à suivre" qui nous pousse à vouloir connaître la suite des aventures des héros.
J'ai également beaucoup aimé le "méchant" de cette histoire, le tyrannique Bancroft qui est un très bon antagoniste à Ivanhoé, dans la mesure où il est tout le contraire du seigneur saxon. J'ai trouvé dommage qu'il meure car il aurait pu faire une terrible Némésis pour Ivanhoé.
Pour ce qui est des dessins, ceux-ci sont comme à chaque fois très beaux voire magnifiques par moment. Les chevaux, les personnages et les décors collent parfaitement au récit et renvoient sans hésitation aux films de capes et d'épée de la grande époque. Après, il faut aimer ces vieux films pour pouvoir trouver un certain charme à cette série...
Comme de coutume, entre les deux séries, nous avons droit à du rédactionnel en lien avec la guerre d'indépendance des États-Unis. Pour ce mois-ci, il s'agit de courts dossiers sur Charles Cornawallis, Charles O'Hara et Guy Carleton, que je n'ai - comme de coutume - pas lus.
Enfin, en troisième de couverture, nous retrouvons Tom Kuss de Jo Hell et Dominik Vallet, ainsi que Fishman de Romain Gondy et Dominik Vallet. Les deux strips sont plutôt sympas et ne semblent pas avoir été publiés avant.
Pour conclure, je dois dire encore une fois que cette petite dose de nostalgie / régression qu'est pour moi Cap'tain Swing m'a encore fait du bien. J'ai passé un très moment que ce soit avec l'histoire de Swing ou celle d'Ivanhoé. Les deux séries sont très différentes dans leurs traitements narratifs, scénaristiques et graphiques et se complètent donc parfaitement*. Vivement le mois prochain !
*Cela créer de la diversité dans cette revue, ce dont souffre Akim, qui ne propose malheureusement que des aventures du Seigneur de la jungle, qui sont pour moi un peu indigestes à la suite et qui explique pourquoi je ne chronique pas cette revue ici. Chose qui s'atténuerait à mon avis si les aventures d'Akim était couplée à une autre série...
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