Et si César était mort devant Alésia et que la conquête de la Gaule par les romains avait été stoppée là ? Voici la toile de fond du nouveau roman de Michel Pagel, qui tend à se faire de plus en plus rare en ce moment, et c'est bien dommage. Comme toujours chez l'auteur, l'Histoire (avec un grand H) détournée ne sert que de cadre et laisse place à l'histoire (avec un petit h). Bien entendu, cela ne veut pas dire que le récit aurait été le même s'il s'était passé à une autre période. Sans rentrer dans les détails, l'auteur nous fait comprendre que les protagonistes agissent comme ils le font, car l'époque et leur société sont ainsi faites.
Ce livre paru chez Rivière Blanche (ça nous change du Fleuve Noir) se lit d'un trait. L'histoire proposée est intéressante et comprend pas mal de rebondissements. On se représente assez rapidement les personnages, avec leur tempérament très différents. Le narrateur, Tubero est romantique, maladroit et assez chanceux, comme beaucoup de personnages de l'auteur, mais c'est ce qui le rend attachant. Lirane ne sert pas que de faire valoir et jouera un rôle important dans l'histoire. Enfin, Alrik, le derniers des Francs qui donne son nom au roman, représente la force brute, les jambes là où Tubero représente la tête.
Le style de Michel Pagel est comme toujours simple, fluide et agréable. Pas de mots inutiles, il va à l'essentiel et c'est bon. Le livre se lit très (trop ?) rapidement. Mais je pense que s'il avait été plus long, l'auteur aurait délayé et cela se serait ressenti dans l'intrigue.
Mon seul regret est que finalement, l'histoire soit centrée sur les Gaulois et les Romains et très peu sur le Franc. Avec un titre aussi accrocheur (être le dernier de quelque chose, ça le fait. A part avec les cons), j'espérais un peu plus francitude !
En tout cas, lisez-le, c'est un très bon roman !
Une interview de Michel Pagel, bien sympa comme d'habitude, c'est ici !
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