En farfouillant dans les rayonnages du Bazar, je me suis aperçu que je n'avais pas parlé du plus français des super-héros français qu'est le Garde Républicain depuis très (trop ?) longtemps. Je vais essayer dans les mois à venir de rattraper mon retard et de réparer mon oubli. Je commence donc aujourd'hui avec le sixième opus de la série "régulière".
Ce numéro, composé comme à l'accoutumé de deux histoires mettant en scène deux incarnations différentes du Garde, est la suite direct du précédent.
Pour la première partie, nous avons donc droit à la conclusion de "Révélations", qui met en scène Franck Maillard, le Garde Républicain des années 60, toujours signée Terry Stillborn et Chris Hénin.
Après avoir découvert qu'il avait été manipulé par Martel, le superviseur du "Projet GR", et que le dit projet recelait une importante part d'ombre, nous avions laissé ce pauvre Franck en plein combat avec le Rottweiller, un autre "produit" de Martel.
Après avoir découvert qu'il avait été manipulé par Martel, le superviseur du "Projet GR", et que le dit projet recelait une importante part d'ombre, nous avions laissé ce pauvre Franck en plein combat avec le Rottweiller, un autre "produit" de Martel.
Ayant difficilement vaincu son adversaire, Franck Maillard décide de se mettre au vert quelques temps. Avant de trouver une planque, il passe prendre quelques affaires à son domicile. Malheureusement pour lui, Martel a été plus réactif qu'il ne le pensait et Maillard se retrouve confronter à "La Meute", une bande regroupant toutes les esquisses ratées du "Projet GR". Il ne doit son salut qu'à l'intervention de l'ancien titulaire de l'uniforme du Garde (dont il avait déjà croisé le chemin ici), qui est toujours bien décidé à faire tomber Martel, même si cela pourrait avoir des répercussions dans les hautes sphères. Mais pour cela, il a besoin de Franck...
La seconde histoire est la troisième et dernière partie de l'arc narratif sur les origines du Garde Républicain. Elle se situe donc au XVIIIème siècle et nous suivons les péripéties du premier titulaire du costume du Garde, à savoir le Marquis de la Fayette.
Dans ce récit, celui-ci toujours accompagné de son fidèle Saint-Clair, se remémore une de ses incroyables aventures vécue il y a de cela quelques années. Alors que le Marquis de la Fayette est prisonnier des prussiens, Napoléon Bonaparte ne semble pas très pressé de le libérer. Après avoir appris où son ami était détenu, Saint-Clair se lance dans une folle épopée qui le mènera au fin fond de la Moravie, dans la terrible forteresse d'Olomouc. Là, il sera confronté au terrible colonel Almaty. Afin de tirer la Fayette de sa geôle, Saint-Clair n'hésitera pas à revêtir les atours du Garde Républicain, devenant ainsi le deuxième héritier d'une longue lignée...
Comme dans l'épisode précédent du Garde des années 60, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère qui se dégage du récit. Le scénario complexe - mais pas alambiqué - permet réellement de faire ressortir le côté trouble de cette période qui a vu la société complètement changée. Le choix de cette période est vraiment une très bonne idée et j'espère que Terry Stillborn y reviendra bientôt, car celle-ci se prête vraiment à ce genre d'aventures.
Chris Hénin semble désormais plus à l'aise avec le Garde et cela se ressent dans ses dessins qui sont plus énergiques et plus vivants. Les scènes d'action sont par exemple très réussies, que ce soit au niveau du trait, du cadrage ou de la mise en page, l'ensemble participe vraiment au dynamisme de ces passages. J'ai trouvé la colorisation également très réussie. Les nuances sont plus poussées et plus justes et permettent donc un rendu beaucoup moins plat que sur d'autres épisodes.
Le choix du Marquis de la Fayette s'avère également très judicieux, tant l'homme a une vie bien remplie. Servant à la fois de trait d'union entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde, ou entre l'Ancien Régime et la République, il permet vraiment au scénariste habile qu'est Terry Stillborn de se faire plaisir, tout en restant sur les rails de l'Histoire.
À noter que cet épisode à la particularité d'avoir été dessiné par deux artistes : Nathan Legendre pour les pages d'ouverture et de conclusion et Benjamin Blasco-Martinez pour l'histoire à proprement parler.
Cela est une très bonne idée, déjà parce que cela permet de découvrir un dessinateur très talentueux, et d'autre part parce que cela est une façon intelligente et originale et mettre en scène des souvenirs.
Cet épisode m'a beaucoup plu, car même s'il s'agit d'une histoire d'aventure classique : nous suivons le fidèle compagnon de la Fayette dans sa quête quasi impossible pour aller le délivrer, tout cela est mené tambour battant. Mais surtout, nous assistons à la deuxième incarnation du Garde Républicain sous les traits de Saint-Clair.
Le scénario est donc efficace, rondement mené, et bien servi par les dessins de Benjamin Blasco-Martinez qui collent parfaitement à cette ambiance sombre et froide. Même si l'accent germanique du colonel Almaty (à mi-chemin entre celui du colonel Klink et du mien quand j'ai un rhume, permet un peu de détendre l'atmosphère).
En conclusion, on a encore une fois affaire à un très bon numéro du Garde Républicain. Ce sixième opus confirme tout le potentiel que possède le concept - et tout le bien que j'en pense. Je n'ai qu'un chose à dire : vite le prochain numéro ! (Ça tombe bien il est déjà entre mes mains !)
Note : 15/20
Vous pouvez vous procurer ce numéro - ainsi que tous les autres opus de la série "régulière" du Garde Républicain sur le site de l'excellente maison d'édition Rivière Blanche. A noter que chaque numéro du Garde dispose de 2 couvertures différentes (A et B). J'ai choisi d'illustrer cette chronique avec la A (signée Chris Hénin) que je trouve très "comics", mais j'ai longtemps hésité avec la B qui est l'œuvre de Olivier Peru et que je trouve magnifique. D'ailleurs, j'ai commandé les deux (oui la chair est faible)...
La seconde histoire est la troisième et dernière partie de l'arc narratif sur les origines du Garde Républicain. Elle se situe donc au XVIIIème siècle et nous suivons les péripéties du premier titulaire du costume du Garde, à savoir le Marquis de la Fayette.
Dans ce récit, celui-ci toujours accompagné de son fidèle Saint-Clair, se remémore une de ses incroyables aventures vécue il y a de cela quelques années. Alors que le Marquis de la Fayette est prisonnier des prussiens, Napoléon Bonaparte ne semble pas très pressé de le libérer. Après avoir appris où son ami était détenu, Saint-Clair se lance dans une folle épopée qui le mènera au fin fond de la Moravie, dans la terrible forteresse d'Olomouc. Là, il sera confronté au terrible colonel Almaty. Afin de tirer la Fayette de sa geôle, Saint-Clair n'hésitera pas à revêtir les atours du Garde Républicain, devenant ainsi le deuxième héritier d'une longue lignée...
Comme dans l'épisode précédent du Garde des années 60, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère qui se dégage du récit. Le scénario complexe - mais pas alambiqué - permet réellement de faire ressortir le côté trouble de cette période qui a vu la société complètement changée. Le choix de cette période est vraiment une très bonne idée et j'espère que Terry Stillborn y reviendra bientôt, car celle-ci se prête vraiment à ce genre d'aventures.
Chris Hénin semble désormais plus à l'aise avec le Garde et cela se ressent dans ses dessins qui sont plus énergiques et plus vivants. Les scènes d'action sont par exemple très réussies, que ce soit au niveau du trait, du cadrage ou de la mise en page, l'ensemble participe vraiment au dynamisme de ces passages. J'ai trouvé la colorisation également très réussie. Les nuances sont plus poussées et plus justes et permettent donc un rendu beaucoup moins plat que sur d'autres épisodes.
Le choix du Marquis de la Fayette s'avère également très judicieux, tant l'homme a une vie bien remplie. Servant à la fois de trait d'union entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde, ou entre l'Ancien Régime et la République, il permet vraiment au scénariste habile qu'est Terry Stillborn de se faire plaisir, tout en restant sur les rails de l'Histoire.
À noter que cet épisode à la particularité d'avoir été dessiné par deux artistes : Nathan Legendre pour les pages d'ouverture et de conclusion et Benjamin Blasco-Martinez pour l'histoire à proprement parler.
Cela est une très bonne idée, déjà parce que cela permet de découvrir un dessinateur très talentueux, et d'autre part parce que cela est une façon intelligente et originale et mettre en scène des souvenirs.
Cet épisode m'a beaucoup plu, car même s'il s'agit d'une histoire d'aventure classique : nous suivons le fidèle compagnon de la Fayette dans sa quête quasi impossible pour aller le délivrer, tout cela est mené tambour battant. Mais surtout, nous assistons à la deuxième incarnation du Garde Républicain sous les traits de Saint-Clair.
Le scénario est donc efficace, rondement mené, et bien servi par les dessins de Benjamin Blasco-Martinez qui collent parfaitement à cette ambiance sombre et froide. Même si l'accent germanique du colonel Almaty (à mi-chemin entre celui du colonel Klink et du mien quand j'ai un rhume, permet un peu de détendre l'atmosphère).
En conclusion, on a encore une fois affaire à un très bon numéro du Garde Républicain. Ce sixième opus confirme tout le potentiel que possède le concept - et tout le bien que j'en pense. Je n'ai qu'un chose à dire : vite le prochain numéro ! (Ça tombe bien il est déjà entre mes mains !)
Note : 15/20
Vous pouvez vous procurer ce numéro - ainsi que tous les autres opus de la série "régulière" du Garde Républicain sur le site de l'excellente maison d'édition Rivière Blanche. A noter que chaque numéro du Garde dispose de 2 couvertures différentes (A et B). J'ai choisi d'illustrer cette chronique avec la A (signée Chris Hénin) que je trouve très "comics", mais j'ai longtemps hésité avec la B qui est l'œuvre de Olivier Peru et que je trouve magnifique. D'ailleurs, j'ai commandé les deux (oui la chair est faible)...
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