Mon petit article sur le Cap'tain Swing d'août arrive seulement maintenant, mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais. D'autant plus que - normalement - dès le mois de septembre mes chroniques sur cette revue devraient arrivées beaucoup plus tôt dans le mois, ayant enfin trouvé un revendeur pas loin de chez moi. Je n'aurai donc plus à passer par internet pour recevoir ma dose de PF mensuelle. Heureux je suis.
Comme toujours au sommaire, un épisode de Cap'tain Swing et un autre d'Ivanhoé.
L'aventure de Swing ce mois-ci s'intitule "Haute stratégie". Dans deux endroits différents, deux hommes sont assassinés : le premier abattu dans un cimetière, le second torturé à mort par des indiens. Quelques temps plus tard, le Cap'tain Swing apprend de son état-major la disparition inquiétante de deux espions patriotes, ceux-ci n'ayant plus transmis de nouvelles via pigeon voyageur depuis plusieurs jours. À la demande de son général, Swing part à la recherche des deux hommes. Il va vite comprendre qu'ils ont été découverts à cause d'un traître au sein même de l'état-major américain. Il va également apprendre que les anglais ont fait appel à un colonel prussien, reconnu comme étant un grand stratège, pour mener à bien une offensive visant à affaiblir considérablement l'armée patriote. Swing, Mister Bluff et Hibou Lugubre vont donc mettre tout en œuvre pour contrecarrer la stratégie des habits rouges...
J'ai beaucoup apprécié cet épisode tout d'abord par sa mise en place très intéressante : les meurtres très énigmatiques des deux hommes qui ouvre l'histoire permettent réellement d'attirer l'attention, et de vouloir connaître la suite; ensuite, la quête de Swing pour découvrir ce qui est arrivé aux espions est pleine de rebondissements et d'action; également, l'utilisation avec parcimonie - ce qui permet de ne pas tomber dans la routine - de Mister Bluff et Hibou Lugubre qui n'apparaissent qu'aux moments clés; et enfin, le colonel prussien qui sort du commun des personnages que l'on croise habituellement dans les aventures du Cap'tain. Tout cela concourt à faire de cet épisode un épisode très original dans son scénario et sa mise en scène.
Les dessins sont comme d'habitude très plaisants et dynamiques. Les scènes d'action sont bien rendues et les décors habillent très bien les cases sans les surcharger. Par contre, j'ai trouvé que dans cet épisode, les visages - et en particulier celui de Swing - étaient, à certains moments, pas vraiment réussis. Peut-être un nouvel apprenti avait-il été chargé de faire l'encrage sur cette aventure ? Quoiqu'il en soit, pour ceux qui ne sont pas tatillons, cela passe sans problème et n'entrave en rien le plaisir de la lecture, ce qui est bien plus important.
L'épisode d'Ivanhoé a pour titre "La Tour de Londres". Sir Bertram Monmouth et son âme damnée Jord - un saxon traître à sa cause - règnent sur la sinistre Tour de Londres où sont emprisonnés les pires bandits du royaume. Apprenant par un aubergiste la présence d'Ivanhoé en ville, Monmouth réussit à le capturer et à l'enfermer dans un cachot de la tour. Dans le même temps, Frère Tuck arrive en ville et voit son ami se faire emmener par les gardes. Il décide d'aller faire un tour dans l'auberge pour en apprendre plus et surtout venger son ami. Peu de temps après, Ivanhoé parvient néanmoins à s'évader grâce à la complicité de la nièce de Jord, Irina, qui n'a pas renié ses origines saxonnes au contraire de son oncle. Mais son évasion est vite découverte et Ivanhoé ne doit son salut qu'à un plongeon dans la Tamise où tous le croit finalement noyé. Monmouth et Jord n'en ont pourtant pas fini avec les saxons et se mettent en route pour punir le propre frère de Jord - et père d'Irina - coupable d'avoir accueilli Frère Tuck. Celui-ci est sauvé du cruel Jord par Ivanhoé qui pensait trouver ici un abri. S'en suit un terrible combat où Ivanhoé, bien aidé par Irina et Frère Tuck, triomphera de ses ennemis et fera payer à Jord sa traîtrise.
J'ai également passé un bon moment en compagnie d'Ivanhoé dans la lugubre Tour de Londres, mais j'ai quand même trouvé l'histoire un cran en-dessous de celle du mois dernier. Elle se laisse lire avec plaisir et comporte son lot de rebondissements, mais j'ai trouvé qu'il manquait un souffle épique comme il y en a dans certains épisodes. Cela est sans doute dû au fait que la majorité de l'histoire se déroule dans un seul lieu, clos de surcroît.
Le scénario est très classique et assez peu inspiré : il s'agit ni plus ni moins d'une histoire d'évasion d'une tour réputée pour garder jusqu'à la mort ses prisonniers. On se doute bien que même si Ivanhoé a été pris, il va faire long feu dans sa cellule et retrouver l'air frais à la première occasion. Et c'est ce qui se passe. Le seul intérêt de l'histoire est à mon avis le personnage de Jord, le traître saxon. Sorti de là, rien de bien original à se mettre sous la dent.
Pour ce qui est des dessins - toujours magnifiques - ils retombent malheureusement dans leurs travers, à savoir une certaine rigidité qui est assez ridicule dans les scènes d'action. La deuxième case de la page 126 (où l'on peut voir Ivanhoé sauter à terre) est l'exemple parfait de ce qui gâche, à mon avis, cette néanmoins très bonne série.
Comme il est de coutume, nous avons droit à des dossiers sur des personnages ayant participé à la guerre d'indépendance américaine ou aux débuts de l'histoire des États-Unis. Il s'agit ce mois-ci du Chevalier de Ternay et du Chevalier des Touches. Et comme il est de coutume également, je n'ai pas lu ces articles puisqu'il doit s'agir comme d'habitude d'un copier / coller de Wikipédia. Dommage.
On retrouve cette fois-ci en troisième de couverture, Fishman, le super héros auxerrois signé Romain Gondy et Dominik Vallet en pleine page ! L'histoire est assez sympathique et le format long permet de vraiment apprécier la chute.
Encore ce mois-ci j'ai passé un très bon moment de lecture avec ce numéro de Cap'tain Swing. Je vais maintenant me tourner vers Akim - qui est enfin de retour en kiosque après plus d'un an et demi, mais je ne pense pas faire une petite chronique dessus, les histoires ayant trop mal vieillies à mon goût et n'ayant qu'un intérêt nostalgique.
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