Contrairement au mois dernier où j'avais chroniqué très tard le numéro de Cap'tains Swing, cette fois-ci, je m'y prends en temps et en heure, vu que le nouvel opus est sorti en fin de semaine dernière. Il s'agit donc du deux cent quatre-vingt-dixième numéro de la seconde série du capitaine à toque de blaireau, et normalement l'un des derniers avant un éventuel reboot de la publication.
L'épisode de ce mois de juin s'intitule "Le rire de Hibou". Alors qu'il est victime d'une embuscade dans un village de la part des anglais, Cap'tain Swing vole au secours du lieutenant Partridge, qui meurt quelques instants plus tard en lui révélant qu'il était à la poursuite d'un espion ayant volé des papiers ultra sensibles. Swing, Hibou Lugubre et Mister Bluff finissent par découvrir l'espion et récupérer les documents, cachés dans une pendule. Finalement, il s'avère que la taupe devait apporter les papiers à Albany. Swing, souhaitant découvrir qui sont les complices du traître, se met donc en route pour cette ville. Malheureusement, à peine descendu dans leur auberge, la pendule disparaît. Les trois compères vont devoir ratisser la ville pour retrouver la pendule et les voleurs...
Comme de coutume, cette aventure du Cap'tain Swing se lit d'une traite et avec beaucoup de plaisir. L'histoire est pleine de rebondissements, d'action et de suspense. Après plusieurs histoires se déroulant dans d'autres contextes que le traditionnel, cela fait du bien de revenir aux fondamentaux avec un bon récit d'espionnage sur fond de guerre contre les habits rouges.
Le récit nous tient vraiment en haleine du début à la fin, puisqu'il s'agit ni plus ni moins d'une grosse course poursuite en plusieurs étapes de 64 pages entre les patriotes américains et les espions à la solde des anglais. Cela fait que tout se déroule à cent à l'heure et qu'il n'y a pratiquement pas de pause tout au long du récit. Même les toutes dernières pages amènent leur lot de surprise. Encore une fois, il s'agit d'une très bonne histoire pour une très bonne série.
Les dessins sont comme à l'accoutumé très efficace et surtout très vivants à défaut d'être toujours parfaits. Les personnages ont de vraies gueules qui contrastent totalement avec le visage poupin du Cap'tain. Visage qui conserve d'ailleurs toute sa fraîcheur malgré un passage en règle de la part des "méchants". Les décors nous mettent parfaitement dans l'ambiance et habille les cases sans les surcharger ce qui contribue pleinement au plaisir de lecture qui ressort de la série.
Au fait, si vous voulez savoir pourquoi cette histoire s'intitule ainsi, il vous faudra la lire !
Au fait, si vous voulez savoir pourquoi cette histoire s'intitule ainsi, il vous faudra la lire !
L'aventure d'Ivanhoé de ce mois-ci a pour titre "Sous l'armure d'Harold". Il s'agit de la suite directe de celle du mois dernier. On avait laissé Ivanhoé seul dans l'abbaye de Croyland, s’apprêtant à livrer combat aux troupes du redoutable et perfide Ives Taille-Bois. Pour ce faire, il a revêtu l'armure d'Harold, le dernier des rois saxons. Espérant toujours l'arrivée de renforts en provenance de Sherwood, Ivanhoé essaye de gagner du temps, avec l'aide de Vince, le sonneur de cloches de l'abbaye. Malheureusement pour lui, ses amis sont ralentis par des marécages et lorsqu'ils arrivent enfin sur place, ils s'aperçoivent qu'Ivanhoé est déjà en train de livrer bataille, seul contre des dizaines de soudards. Il finira d'ailleurs par tomber sous le nombre et sera fait prisonnier par les normands. Retenu dans une tour de Croyland, Ivanhoé voit le sort que lui réserve Taille-Bois : la mort ! Heureusement, Vince parvient à rejoindre les amis d'Ivanhoé et à les faire pénétrer dans l'abbaye au nez et à la barbe des normands. Un terrible combat pour libérer le thane saxon et l'abbaye s'ensuit...
Je dois dire que j'ai été un peu déçu par cet épisode. J'avais beaucoup apprécié la première partie qui présentait des adversaires qui semblaient être - pour une fois - de taille à tenir tête au héros saxon. Ils utilisaient des ruses très efficaces que même Ivanhoé avait du mal à déjouer. Il y avait donc de suspense et une tension vraiment palpable, d'autant plus que la fin nous donnait envie de connaître la suite. Et malheureusement, cette suite n'est pas à la hauteur.
Pour être honnête, cette histoire se laisse lire avec plaisir et est efficace, mais elle manque cruellement d'originalité et de folie. Les adversaires n’échafaudent ici aucun plan, tellement sûrs de triompher du saxon. Il s'ensuit donc une histoire très banale où le héros se bat comme un beau diable contre des hordes d'ennemis, avant d'être fait prisonnier, de frôler la mort et d'être finalement libéré par ses amis qu'il a attendu en vain jusque-là. Rien de bien folichon finalement...
Pour ce qui est des dessins, ceux-ci sont toujours aussi beaux et toujours efficaces pour rendre l'ambiance cape et épée de carton-pâte. Les personnages et surtout leurs visages sont de toute beauté, et les décors magnifiquement représentés. Les scènes d'actions ne sont pas trop mal ficelées et je trouve que la mise en page a gagné en dynamisme, ce qui est un vrai plus.
Pour être franc, ma déception vient donc du fait que la première partie laissait augurer quelque chose de différent et que l'on se retrouve au final avec une histoire au déroulement des plus classiques. Dommage.
Comme tous les mois, un peu de rédactionnel vient se glisser entre les deux séries. Il s'agit ce mois-ci de la troisième partie de l'histoire coloniale de l'Amérique du Nord. Que je n'ai pas lu (mais faut-il vraiment le signaler ?)
On retrouve également en trois' de couv' les strips habituels. Mais ce mois-ci, c'est orgie, puisque nous avons droit aux trois séries de strips, à savoir : Blurp, l'homme de Cro-Nembourg, Jestopsen et Fishman. Les deux premiers étant l'œuvre de Jo-Hell et Dominik Vallet, et le super héros auxerrois, celle de Romain Gondy et Dominik Vallet. Cette livrée est de très bon niveau, car les trois gags sont vraiment amusants.
En conclusion, même si ma déception était grande à la lecture de la suite de l'histoire d'Ivanhoé, l'aventure de Cap'tain Swing est encore une fois de très haute volée et justifie à elle seule l'achat de ce numéro. Quoiqu'il en soit, je serai là le mois prochain et j'espère que le saxon redorera un peu son blason, car, mine de rien, je commence a vraiment apprécié cette série vintage.
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