mardi 6 novembre 2018

Cap'tain Swing 295

Aujourd'hui, comme de coutume - mais plus pour très longtemps, j'y reviendrai en fin de post - je vous livre ma chronique sur le nouveau numéro de Cap'tain Swing, dernier représentant (si l'on excepte Akim, ce que je fais sciemment) des petits formats.

L'aventure de ce mois de novembre s'intitule "Le traître". Cap'tain Swing doit rencontrer le Docteur Strong à Bennington. Tandis qu'il attend au lieu de rendez-vous, il se dispute avec un homme maltraitant Pouik. Malheureusement pour lui, l'homme en question est un puissant armateur acquis à la cause des rebelles. Strong essaye tant bien que mal d'apaiser la situation, mais l'armateur, Van Doren, est du genre rancunier et part fâché. Swing n'est pas très heureux d'avoir à travailler avec lui, d'autant plus qu'il semble y avoir un traître dans l'affaire (rapport à de précédentes cargaisons qui sont tombées aux mains des anglais) et que Van Doren pourrait très bien être celui-ci. Malgré tout, sur les conseils de Strong, il va mettre ses soupçons de côté et tout mettre en œuvre pour les armes arrivent cette fois-ci à bon port...

Encore une fois, nous avons affaire à une très bonne histoire, pleine de rebondissements et d'action. En plus, une fois n'est pas coutume, le judas (hum, ce n'est pas très politiquement correct ça, synonymo, tu n'as pas autre chose à me proposer ? mouchard ? ok, va pour mouchard) le mouchard, donc,  n'est pas celui que nous soupçonnons tous (Cap'tain Swing y compris) dès le début. Van Doren est donc l'exception qui confirme la règle dans cette série, à savoir que tout individu à sale gueule est forcément le traître (oui, j'ai changé dans la phrase précédente pour ne pas faire de répétition).
À part cela, tout est comme d'habitude, rondement mené. L'intrigue est simple, mais pas simpliste et même s'il y a moins d'aventures parallèles que d'habitude, les soixante-quatre pages du récit sont bien remplies et utilisées.
Les dessins font également très bien le boulot et sont toujours aussi efficaces, que ce soit dans les scènes d'actions et de bagarre ou dans celles qui sont plus posées. Les décors remplissent pleinement leurs fonctions et habillent les cases avec beaucoup d'habilité. Comme à chaque fois, serait-on tenté de dire.
Cette alchimie entre le scénario (toujours touffu mais pas complexe) et les dessins (qui sans être magnifiques, sont terriblement efficaces) font de cette série - à mon avis - l'une des meilleures bande dessinée de petit format et explique pourquoi celle-ci arrive encore à trouver son public.

L'épisode du mois d'Ivanhoé a pour titre "Les rebelles du roi". Tandis qu'Ivanhoé et ses compagnons célèbrent Pâques, ils apprennent que deux de leurs ennemis, Tyrell, le bailli de Leicester et Guy de Guisborne, le shérif de Nottingham ont fait alliance pour se débarrasser une fois pour toutes des rebelles saxons. Pour conclure ce rapprochement, Tyrell offre en épousailles sa nièce qu'il retient prisonnière et qui est également la propriétaire légale de sa fortune. Tandis qu'il revient à Sherwood, Gurth est attaqué par des normands et laissé pour mort, non sans les avoir mis en déroute. Il est secouru par une jeune femme en fuite qui s'avère être Ann-May, la nièce de Tyrell. Celle-ci a pris sur elle de venir prévenir les saxons de l'attaque imminente de la forêt de Sherwood par les normands. Ainsi informés, Ivanhoé et ses compagnons vont pouvoir recevoir comme il se doit les hommes de Gisborne et Tyrell...

Je pense que cette série a définitivement trouvé sa vitesse de croisière (à moins que nous nous soyons apprivoisés ?) et cet épisode en est une belle illustration. En effet, avec un scénario très simple (deux ennemis qui s'allient pour éliminer le héros, on a déjà vu / lu ça des milliers de fois) et sans artifices "fantastiques" comme cela était le cas le mois dernier, les auteurs arrivent à nous livrer un récit qui à défaut d'être original, n'en est pas moins captivant et arrive à nous faire tourner les pages (et écrire des phrases très longues) pour en connaître la suite et le dénouement (cette fois-ci cette phrase est terminée).
Les dessins sont, quant à eux, toujours aussi beaux et vintages. Comme dit déjà à plusieurs reprises, on a vraiment l'impression de lire une adaptation des films de cape et d'épée des années 50 avec un Errol Flynn ou Robert Taylor (mais ici plus dans le rôle de Gisborne que dans celui d'Ivanhoé). Bref, c'est historiquement faux et ça sent bon les décors de carton-pâte, mais une fois qu'on est pris dedans, ça marche !

Comme d'habitude, la revue est complétée par un peu de rédactionnel copier / coller de Wikipédia, à propos des Algonquins (la troisième partie du dossier pour ceux que ça intéresse). Pas lu bien évidemment.

Enfin, en troisième de couverture, nous avons droit à un strip de Blurp ! L'homme de Cro-Nembour par Dominik Vallet et Jo Hell. Ainsi qu'un autre de Fishman par Dominik Vallet et Romain Gondy. Les deux sont très sympathiques, surtout celui de Blurp !

En conclusion, encore une très bonne livrée du dernier des Mohicans des petits formats, avec deux séries qui se complètent parfaitement et nous font passer du bon temps. Vu que la revue ne semble plus vraiment prête à disparaître (tant mieux pour nous), cette chronique est l’antépénultième qui lui sera consacrée et celle du mois prochain la dernière des systématiques / régulière. On se retrouvera ensuite pour le dernier numéro à proprement parlé, d'ici quelques années. Rendez-vous le mois prochain donc !

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