Le troisième opus de l'édition française de la Résidence Dokudami de Takashi Fukutani, est vraiment excellent. J'ai découvert ce manga que je ne connaissais absolument pas avant, en 2009 lors de la parution du premier volume, par le Lézard Noir. Ce qui m'avait attiré à l'époque, c'était la couverture, et surtout le trait du personnage. Je l'ai feuilleté vite fait dans le magasin, et les histoires m'ont tout de suite attiré. J'ai un faible pour le losers tragicomiques, et avec Yoshio, j'étais servi ! Il est feignant, obsédé, et assez malchanceux en plus, tout ce que j'aime.
Lorsque le deuxième tome est sorti, je me suis bien sûr précipité dessus. Et je n'ai pas été déçu. Les histoires étaient dans le même ton, et permettaient mine de rien, de découvrir un Japon pas si lisse que ça. Dans une société où le poids de la tradition, de la famille, de règles sociales rigides, etc. est très important, il est d'autant plus intéressant de pouvoir lire des manga comme ça. Le fait que le héros cherche à ne pas rentrer dans le moule, le rend très attachant. Le fait qu'il soit un gros loser, tant au niveau social que sentimental, le rend très touchant.
Dans ce troisième tome donc, Yoshio décide de délaisser quelques temps sa chambre crasseuse et de retourner dans son village natal. Cette parenthèse dans sa vie, nous permet de découvrir sa famille, son enfance, ses anciens amis, et donne une dimension supplémentaire au personnage. Il n'est pas né d'un coup dans son quartier minable de Tokyo. Avant d’atterrir ici, il a vécu des histoires, qui ont influencé sa vie (sentimentale avant toute chose).
Comme toujours dans ce volume, il y a des passages très touchants, tellement ce pauvre Yoshio est pathétique, d'autres très légers (voire complètement débiles - mais rigolos) et d'autres assez graveleux (le glory hole...)
Bref, une série à recommander, même si elle n'est pas à mettre entre toutes les mains !
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