mercredi 3 avril 2019

Cap'tain Swing 300

Lors de ma dernière chronique sur Swing, en décembre de l'année dernière, j'évoquais le fait que mes post mensuels sur cette revue se ressemblaient tous et à vrai dire, n'apportaient pas grand chose au schmilblick. Bien entendu, ces petites critiques me permettait de partager avec vous mes bons moments passés auprès des rebelles américains et de leur charismatique chef à toque de blaireau : l'immortel Cap'tain Swing, mais j'avais atteint un point où je tournais un peu un rond en ce qui concernait mes arguments. J'avais donc décidé à l'époque de cesser de commettre mes post mensuels sur le sujet, en attendant soit le dernier numéro de la revue (que j'espérais le plus lointain possible), soit l'histoire du mariage de Swing (une sorte de boutade car inédit en France). 
Quatre mois plus tard, force est de constater que le moment fatidique est finalement arrivé et qu'en plus il fait d'une pierre deux coups en nous proposant à al fois le dernier numéro de cette seconde série de Cap'tain Swing ainsi que l'épisode inédit que tous les fans attendaient : celui du mariage de Swing et Betty ! Bref, une fin en apothéose !

Tandis qu'il se trouve à Fort Ontario, le Cap'tain Swing voit arriver un groupe de soldats américains bien mal en point. En effet, ils ont été attaqués dans la passe de Wapiti par les Anglais tandis qu'ils escortaient un convoi de ravitaillement pour l'Ontario. Il apprend également que la vallée du Shaskewan est le théâtre d'importants mouvements de troupes de tuniques rouges. L'état major américain décide alors de frapper un grand coup en prenant aux anglais le fort qui protège la passe de Wapiti. Ainsi, les américains pourraient mettre fin aux combats dans la région. Bien entendu, Swing, Hibou Lugubre, Mister Bluff et les Loups de l'Ontario se portent volontaires pour cette mission.
Ayant finalement réussis sans verser trop de sang des deux côtés, Swing et ses hommes prennent ensuite le large pour rallier la région de Yorktown où semble converger toutes les troupes anglaises. Sentant qu'il faut jouer contre la montre, Swing et les Loups de l'Ontario, épaulés par les milices américaines et l'armée française part à l'assaut de la ville. Bien que le pressentant, ils ne savent pas encore que cette victoire va mettre fin à la Guerre d'Indépendance des États-Unis...

Encore une fois, j'ai passé un très bon moment en compagnie de Swing, Hibou Lugubre, Mister Bluff et d'El Guincho, qui pointe ici le bout de son crochet. L'histoire, même si elle n'est pas aussi trépidante que les précédentes et très prenante. On sent que les auteurs ont voulu ici prendre leur temps pour ne pas expédier des événements qui d'habitude, ne sont pas vraiment développés. Cela a pour conséquence de ralentir un peu le rythme, mais rien de bien méchant.
L'histoire est riche en événements et en rebondissements avec deux parties distinctes que sont l'attaque du fort de Wapiti et la bataille de Yorktown. Ces deux "chapitres" sont tellement denses qu'ils auraient très bien pu être deux épisodes séparés, même si je dois avouer que les "conclusions" de ces deux parties sont un peu bouclées à la vite, Swing et une poignée d'hommes mettant fin à la guerre à eux seuls et en deux temps trois mouvements...
J'ai en tout cas beaucoup aimé le passage avec Hibou Lugubre et sa "squaw" qui sert de petit intermède comique bien réussi et permet de faire baisser un peu la tension dans cette histoire de double bataille.
Enfin, la présence de Blek le Roc, de Roddy et du Professeur Occultis au mariage de Swing et de Betty est une jolie surprise et une belle manière de conclure cette saga (même s'ils débarquent un peu comme des cheveux sur la soupe, il faut être franc) !
Mais dans l'ensemble, même si le scénario est un peu plus faible que d'habitude, tout cela tient quand même bien la route.

Le seul bémol à mon enthousiasme, concerne la police d'écriture utilisée (du Comic Sans MS en capitales à vue de nez) qui est assez désagréable à lire quand il y a beaucoup de texte dans les bulles. À part ça, j'ai trouvé la traduction plutôt correcte (même si je ne connais pas l'original) et bien dans l'esprit de la série.

À numéro exceptionnel, contenu exceptionnel, car contrairement aux mois précédents, point n'est présent notre cher thane saxon Ivanhoé, qui est remplacé par un mini dossier consacré au héros du jour, notre bon vieux Swing. Celui-ci est l'œuvre de Dominik Vallet et est donc à la fois concis, complet et très bien rédigé, comme cela est toujours le cas avec cet auteur.

En trois' de couv', on retrouve Jestopsen dans une histoire en une planche, signé Dominik Vallet et Jo Hell, qui rend hommage également à Swing. Celle-ci est plutôt sympa et permet de quitter l'aventure Cap'tain Swing sur une bonne note.

En conclusion, au-delà du caractère exceptionnelle de la chose que ce soit en ce qui concerne le dernier numéro de la série - peu de revues mensuelles de bande dessinée peuvent se targuer d'avoir duré 300 numéros et 25 ans (puisque publiée depuis 1994) ! - ou bien l'histoire inédite que l'on attendait tous avec impatience depuis des décennies, je dois dire que j'ai été très agréablement surpris par ce récit justement. Le ton un peu plus sérieux de celui-ci, qui fait intervenir des personnages et des événements historiques et bien entendu le fait d'assister à la dernière histoire tout court de Cap'tain Swing, Hibou Lugubre, Mister Bluff, Pouik, Betty, El Guincho et tous leurs amis fait un petit pincement au cœur. Mais pour une fois, je trouve que le final est à la hauteur de la série et de la revue ! Bon vent Swing !

Enfin, bon vent, bon vent, pas tout à fait. Car, au moment où cette deuxième série de Swing tire sa révérence, Super Swing (2ème du nom) pousse son premier cri et déboule sur les rayonnages des maisons de la presse et autres relais H avec une jolie couverture hachurée (qui de mémoire a déjà servi pour une compil de Swing), une cocarde jaune vif qui annonce que c'est nouveau (ou pas) et un Cap'tain qui n'a pas l'air commode (en plus de s'être fait lifté). 
La chose n'est pas inintéressante en soi, mais ça sent le vieux, voire très vieux. En plus, nous n'avons droit qu'à une moitié d'histoire de Swing, à suivre le mois prochain. J'ai vraiment l'impression de retrouver les petits formats de ma jeunesse avec de l'éditorial bien daté (Un article sur le pain ?), des jeux et une seconde série, Captain Vir de Bor qui fait... vieillotte, il n'y a pas d'autres mots, malheureusement. Il y a également tout un dossier sur les sorties bd du mois, dont je ne comprend pas la présence ici (tant qu'à faire, autant mettre une moitié d'épisode d'une autre série). Le seul dossier qui m'a paru intéressant est celui sur les... petits formats, signé Dominik Vallet !
Je ne sais pas à l'heure actuelle si je vais suivre cette publication, car si mon côté amoureux des petits formats me dit de le faire (c'est quand même le dernier survivant de ces grands anciens de la bande dessinée), mon bon sens me dit que l'histoire aurait dû s'achever en fanfare avec ce numéro 300, et mon porte monnaie me dit que 4,95€ pour 64 pages, même au format "Nova", c'est un petit peu cher... À vous de vous faire une idée du bouzin !

2 commentaires:

  1. bonjour ou pourrai-je acheter la bd
    merci

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    Réponses
    1. Bonjour,
      J'en ai un 2ème exemplaire (donc jamais lu) que je vends au prix d'origine (4,90€) + fdp. Si cela vous convient, vous pouvez m'écrire à mail.lebazardedje@gmail.com. Je suis absent jusqu'à mardi, mais je prendrai connaissance de ce message à mon retour. Bonne journée

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