Aujourd'hui, la première nouvelle que j'ai mené à son terme, il y a de cela très longtemps. Donc merci d'être indulgent !
Comme d'habitude, n'hésitez surtout pas à me
faire remonter vos impressions et les fôtes d'orthogarphe encore
présentes ! Bonne lecture !
Il est sept heures. Il faut
que je me lève sinon je ne serais jamais à l'heure pour aller au lycée.
Impossible de bouger, je me sens faible, j'essaie d'appeler mes parents, mais aucun son ne sort de ma
bouche. Bah ! Ce n'est pas grave, sans doute un manque de vitamine, le médecin
m'avait prévenu. Quand même, il est déjà sept heures et demie, ce coup de pompe
dure longtemps.
Tiens ! Ma mère arrive, je
ne comprends pas ce qu'elle me dit, ses lèvres remuent mais aucune sonorité ne
parvient à mes oreilles. J'essaie de lui répondre, mais c'est encore pire
qu'avant, je ne peux même plus ouvrir la bouche.
Mon père est maintenant auprès de ma mère, que
font-ils ? Ils ont l'air inquiet. Maudite grippe ! J'en suis certain que s’en
est une. Je ne peux plus bouger, la grippe me cloue toujours au lit avec de la
fièvre. Essayons de leur faire un clin d'œil, c'est horrible, mes paupières ne
bougent plus, vivement que le docteur arrive, vu comment sont mes parents, ils
ont dut l'appeler.
Le médecin est enfin arrivé,
il va m'ausculter, et rassurer ma famille. Le docteur avait un air grave quand
il s'aperçût que son coup de marteau sur mon genou n'avait produit aucun effet.
Sa lampe de poche m'a ébloui quand il l'a pointé vers moi. Je n'ai pus clore
mes yeux, et cela n'a pas beaucoup plus au médecin, car il a fait une drôle de
tête.
Je dois être gravement
malade, car on m'a emmené à l'hôpital. Je suis dans une chambre toute blanche,
toute reposante, et pour une fois, je ne sens pas les draps amidonnés, typiques
des hôpitaux. A part cela, je n'arrive pas à m'endormir.
Je suis heureux, je
recommence à sentir. En effet, une très jolie personne à l'air morne m'a passé
une étiquette retenue par un fil, et ceci à mon gros doigt de pied gauche. Et
pour une fois, depuis ce qui me semble être une éternité, je ressens quelque
chose.
Par contre, on m'a encore changé de chambre,
et dans celle-ci, il n'y a pas le chauffage. Ce n'est pas comme cela que je
vais vite me remettre. Par ailleurs,
j'ai beau compter les moutons, je
ne dors toujours pas.
Je n'ai pas le moral, mes sensations ont de
nouveau disparues, sans doute à cause du froid qui règne dans cette pièce, j'en suis tout engourdi. Plusieurs personnes,
des médecins au vu de leurs masques, m'ont, semble-t-il, ausculté. Certains
avec des objets ressemblant fortement à des scalpels. Toutefois, ça ne peut
être une opération, ils m'auraient anesthésié auparavant, et j'aurais enfin pu
dormir.
Ce n'est plus possible, je
suis constamment bousculé ! On m'a encore changé de place. Néanmoins, je dois
être sur la voie de la guérison, car on m'a habillé de la tête aux pieds, ce
qui n'est pas arrivé depuis fort
longtemps. A part cela, je suis mort de fatigue.
On m'a placé dans une espèce
de lit en bois, très confortable, pour le peu de sensations que je ressens. Je
pense que ma maladie, qui devait être contagieuse, ne l'est plus. Les médecins
ont dû lever la quarantaine, car j'ai enfin revu du monde. En effet, depuis mon
admission à l'hôpital, ma famille ne venait plus me voir, et là, ils sont tous
ici, même mon vieil oncle que je n'ai plus revu depuis au moins cinq ans. Ils
pleurent tous, sans doute le bonheur de me savoir tirer d'affaire. Mais, que
font-ils ? Ils se retirent tous, il n'y a que mes parents qui restent, avec ma
petite sœur. Elle va recommencer à me taquiner, j'en suis certain. Qu'est ce
que je disais, elle me jette une rose sur mon beau costume. Tiens, je n'avais
même pas remarqué le couvercle au lit de bois, c'est sans doute une caisse,
qu'est ce qu'ils ne vont pas inventer !
Mais ! Que fait cet homme ?
Il referme le couvercle de la boite. Et voilà, il fait noir, j'espère que cela
ne va durer trop longtemps. Un malade a besoin de la lumière du soleil. Quoique
dans mon cas, un peu de noir me fasse du bien pour dormir.
Un milliard cinq cent
cinquante sept millions deux mille treize... On ne m'a toujours pas rouvert,
alors pour passer le temps, je compte, un milliard cinq cent cinquante sept
millions deux mille quatorze... Ce n'est pas marrant, en plus je n'arrive
toujours pas à dormir. Un milliard cinq cent sept millions deux mille quinze...
Et si l'on m'avait oublié ici ? Cela me rappelle les histoires sur les
personnes enterrées vivantes, il ne manquerait plus que ça que je sois enterré
vivant. Un truc encore plus dingue, et s'ils m'avaient enterré parce que
j'étais mort ? Non, décidément je suis trop con ! Quoiqu'il en soit, on ne m'y
reprendra plus à prendre mon valium en buvant du whisky. J'aurai mieux fait de
ne pas avaler tout le tube, et ne pas boire toute la bouteille...
Saletés d'insomnies !
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