mercredi 20 novembre 2013

Nouvelle : Saletés d'insomnies !

Aujourd'hui, la première nouvelle que j'ai mené à son terme, il y a de cela très longtemps. Donc merci d'être indulgent !
Comme d'habitude, n'hésitez surtout pas à me faire remonter vos impressions et les fôtes d'orthogarphe encore présentes ! Bonne lecture !


Il est sept heures. Il faut que je me lève sinon je ne serais jamais à l'heure pour aller au lycée. Impossible de bouger, je me sens faible, j'essaie d'appeler  mes parents, mais aucun son ne sort de ma bouche. Bah ! Ce n'est pas grave, sans doute un manque de vitamine, le médecin m'avait prévenu. Quand même, il est déjà sept heures et demie, ce coup de pompe dure longtemps.

Tiens ! Ma mère arrive, je ne comprends pas ce qu'elle me dit, ses lèvres remuent mais aucune sonorité ne parvient à mes oreilles. J'essaie de lui répondre, mais c'est encore pire qu'avant, je ne peux même plus ouvrir la bouche.
 Mon père est maintenant auprès de ma mère, que font-ils ? Ils ont l'air inquiet. Maudite grippe ! J'en suis certain que s’en est une. Je ne peux plus bouger, la grippe me cloue toujours au lit avec de la fièvre. Essayons de leur faire un clin d'œil, c'est horrible, mes paupières ne bougent plus, vivement que le docteur arrive, vu comment sont mes parents, ils ont dut l'appeler.
Le médecin est enfin arrivé, il va m'ausculter, et rassurer ma famille. Le docteur avait un air grave quand il s'aperçût que son coup de marteau sur mon genou n'avait produit aucun effet. Sa lampe de poche m'a ébloui quand il l'a pointé vers moi. Je n'ai pus clore mes yeux, et cela n'a pas beaucoup plus au médecin, car il a fait une drôle de tête.
Je dois être gravement malade, car on m'a emmené à l'hôpital. Je suis dans une chambre toute blanche, toute reposante, et pour une fois, je ne sens pas les draps amidonnés, typiques des hôpitaux. A part cela, je n'arrive pas à m'endormir.

Je suis heureux, je recommence à sentir. En effet, une très jolie personne à l'air morne m'a passé une étiquette retenue par un fil, et ceci à mon gros doigt de pied gauche. Et pour une fois, depuis ce qui me semble être une éternité, je ressens quelque chose.
 Par contre, on m'a encore changé de chambre, et dans celle-ci, il n'y a pas le chauffage. Ce n'est pas comme cela que je vais vite me remettre. Par ailleurs,  j'ai beau compter les moutons,  je ne dors toujours pas.

 Je n'ai pas le moral, mes sensations ont de nouveau disparues, sans doute à cause du froid qui règne dans cette pièce,  j'en suis tout engourdi. Plusieurs personnes, des médecins au vu de leurs masques, m'ont, semble-t-il, ausculté. Certains avec des objets ressemblant fortement à des scalpels. Toutefois, ça ne peut être une opération, ils m'auraient anesthésié auparavant, et j'aurais enfin pu dormir.

Ce n'est plus possible, je suis constamment bousculé ! On m'a encore changé de place. Néanmoins, je dois être sur la voie de la guérison, car on m'a habillé de la tête aux pieds, ce qui n'est pas arrivé depuis fort  longtemps. A part cela, je suis mort de fatigue.

On m'a placé dans une espèce de lit en bois, très confortable, pour le peu de sensations que je ressens. Je pense que ma maladie, qui devait être contagieuse, ne l'est plus. Les médecins ont dû lever la quarantaine, car j'ai enfin revu du monde. En effet, depuis mon admission à l'hôpital, ma famille ne venait plus me voir, et là, ils sont tous ici, même mon vieil oncle que je n'ai plus revu depuis au moins cinq ans. Ils pleurent tous, sans doute le bonheur de me savoir tirer d'affaire. Mais, que font-ils ? Ils se retirent tous, il n'y a que mes parents qui restent, avec ma petite sœur. Elle va recommencer à me taquiner, j'en suis certain. Qu'est ce que je disais, elle me jette une rose sur mon beau costume. Tiens, je n'avais même pas remarqué le couvercle au lit de bois, c'est sans doute une caisse, qu'est ce qu'ils ne vont pas inventer !

Mais ! Que fait cet homme ? Il referme le couvercle de la boite. Et voilà, il fait noir, j'espère que cela ne va durer trop longtemps. Un malade a besoin de la lumière du soleil. Quoique dans mon cas, un peu de noir me fasse du bien pour dormir.

Un milliard cinq cent cinquante sept millions deux mille treize... On ne m'a toujours pas rouvert, alors pour passer le temps, je compte, un milliard cinq cent cinquante sept millions deux mille quatorze... Ce n'est pas marrant, en plus je n'arrive toujours pas à dormir. Un milliard cinq cent sept millions deux mille quinze... Et si l'on m'avait oublié ici ? Cela me rappelle les histoires sur les personnes enterrées vivantes, il ne manquerait plus que ça que je sois enterré vivant. Un truc encore plus dingue, et s'ils m'avaient enterré parce que j'étais mort ? Non, décidément je suis trop con ! Quoiqu'il en soit, on ne m'y reprendra plus à prendre mon valium en buvant du whisky. J'aurai mieux fait de ne pas avaler tout le tube, et ne pas boire toute la bouteille...

Saletés d'insomnies !   




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